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Commentaire de Lucadeparis

sur Pour une démocratie réelle (I : qu'est-ce que la démocratie ?)


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Lucadeparis Lucadeparis 19 avril 2012 09:17

La monarchie est le pouvoir d’un seul, comme la dyarchie est le pouvoir de deux, et la polyarchie celui de plusieurs.

C’est confirmé par le moindre dictionnaire : « Organisation politique dans laquelle les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont concentrés entre les mains d’un seul individu. »

Le pouvoir royal dont vous parlez et que vous vantez est aussi une eugénocratie (pouvoir des descendants d’une dynastie), et je ne vois pas ce qui justifierait qu’on soit le chef d’un pays parce qu’on serait le rejeton d’un autre.

Vous décrivez un système qui n’était donc pas totalement monarchique, mais en avez l’étiquette, étant surtout une royauté eugénocratique (c’est-à-dire avec l’aspect sacré du roi).

En démocratie, on sait que c’est le peuple qui commande. Vous êtes un des rares à ne pas le savoir…

« Le terme de peuple est donc indissociablement lié à une signification politique : dans le droit fil de son étymologie latine, un ensemble de personnes reconnu comme un peuple se voit reconnu implicitement comme un groupe ayant des droits politiques spécifiques, voire le droit de former une nation souveraine. » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuple). Que je sache, le nouveau-né n’a guère de droit politique et ne vote pas. Il y a une différence entre « Le peuple vote. », « Tout le peuple vote. » et « (Toute) la population vote. » (67 millions de Français).

Bon, vous admettez maintenant que Staline était un monarque.

Comment pouvez-vous affirmer qu’une catégorie sociale ne peut pas gouverner ? Une ploutocratie (gouvernement des riches), ça n’existe pas ? Une oligarchie (gouvernement d’un petit nombre), ça n’existe pas ? Une eugénocratie (gouvernement des descendants, ce qui fait une catégorie sociale), ça n’existe pas ?

Le peuple, ce serait par définition ceux qui ne commandent pas ? C’est votre définition, parce que vous y ajoutez un élément qui vous arrange mais n’a aucune nécessité. C’est avec votre imputation indue que vous ne pouvez être que gêné par le fait qu’en deux millénaires et demi, le mot « démocratie » ait pu être défini sans contradiction par des philosophes (comme Aristote, Spinoza, Montesquieu et Rousseau).

Dans une démocratie, le peuple est peuple et gouvernant. J’imagine que vous définissez le peuple comme l’ensemble des assujettis ; et dans votre définition du peuple, vous excluez les gouvernants, l’élection par exemple faisant que l’élu ne fait plus partie du peuple. C’est une conception particulière, voire singulière, mais ni générale, ni universelle…

Mais non, il n’y a aucun sophisme à parler de volonté collective. Si dans un groupe, une seule personne veut quelque chose, sa volonté est individuelle. S’ils sont plusieurs, elle est collective. Avec votre raisonnement, il serait absurde de dire « nous voulons » ou « ils veulent ».

Le vote existe pour déterminer le nombre de personnes qui veulent la même chose et le nombre de celles qui veulent le contraire. Jamais je n’affirme que la volonté serait en dehors de chaque personne. Vous semblez attribuer quelque chose de métaphysique ou magique dans la volonté collective que je n’y mets pas, car je caractérise uniquement comme l’addition de volontés individuelles identiques (comme il y a le visionnage collectif d’un film dans une salle de cinéma, mais évidemment, chacun regarde avec ses yeux).


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