La monarchie
est le pouvoir d’un seul, comme la dyarchie est le pouvoir de deux, et la polyarchie
celui de plusieurs.
C’est
confirmé par le moindre dictionnaire : « Organisation politique dans laquelle
les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont concentrés entre les mains
d’un seul individu. »
Le pouvoir royal
dont vous parlez et que vous vantez est aussi une eugénocratie (pouvoir des
descendants d’une dynastie), et je ne vois pas ce qui justifierait qu’on soit
le chef d’un pays parce qu’on serait le rejeton d’un autre.
Vous décrivez
un système qui n’était donc pas totalement monarchique, mais en avez l’étiquette,
étant surtout une royauté eugénocratique (c’est-à-dire avec l’aspect sacré du
roi).
En
démocratie, on sait que c’est le peuple qui commande. Vous êtes un des rares à
ne pas le savoir…
« Le
terme de peuple est donc indissociablement lié à une signification politique :
dans le droit fil de son étymologie latine, un ensemble de personnes reconnu
comme un peuple se voit reconnu implicitement comme un groupe ayant des droits
politiques spécifiques, voire le droit de former une nation souveraine. »
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuple).
Que je sache, le nouveau-né n’a guère de droit politique et ne vote pas. Il y a
une différence entre « Le peuple vote. », « Tout le peuple vote. »
et « (Toute) la population vote. » (67 millions de Français).
Bon, vous
admettez maintenant que Staline était un monarque.
Comment
pouvez-vous affirmer qu’une catégorie sociale ne peut pas gouverner ? Une
ploutocratie (gouvernement des riches), ça n’existe pas ? Une oligarchie
(gouvernement d’un petit nombre), ça n’existe pas ? Une eugénocratie
(gouvernement des descendants, ce qui fait une catégorie sociale), ça n’existe
pas ?
Le peuple, ce
serait par définition ceux qui ne commandent pas ? C’est votre définition,
parce que vous y ajoutez un élément qui vous arrange mais n’a aucune nécessité.
C’est avec votre imputation indue que vous ne pouvez être que gêné par le fait
qu’en deux millénaires et demi, le mot « démocratie » ait pu être
défini sans contradiction par des philosophes (comme Aristote, Spinoza,
Montesquieu et Rousseau).
Dans une
démocratie, le peuple est peuple et gouvernant. J’imagine que vous définissez
le peuple comme l’ensemble des assujettis ; et dans votre définition du
peuple, vous excluez les gouvernants, l’élection par exemple faisant que l’élu
ne fait plus partie du peuple. C’est une conception particulière, voire
singulière, mais ni générale, ni universelle…
Mais non, il
n’y a aucun sophisme à parler de volonté collective. Si dans un groupe, une
seule personne veut quelque chose, sa volonté est individuelle. S’ils sont
plusieurs, elle est collective. Avec votre raisonnement, il serait absurde de
dire « nous voulons » ou « ils veulent ».
Le vote
existe pour déterminer le nombre de personnes qui veulent la même chose et le
nombre de celles qui veulent le contraire. Jamais je n’affirme que la volonté serait
en dehors de chaque personne. Vous semblez attribuer quelque chose de
métaphysique ou magique dans la volonté collective que je n’y mets pas, car je
caractérise uniquement comme l’addition de volontés individuelles identiques
(comme il y a le visionnage collectif d’un film dans une salle de cinéma, mais
évidemment, chacun regarde avec ses yeux).