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Commentaire de Scual

sur Présidentielle : une autre lecture des résultats


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Scual 7 mai 2012 18:05

Justement je pense exactement l’inverse.

Le passage par les 500 signatures et un parti politique (non obligatoire) est justement une assurance qu’on a du monde derrière soi et qu’on n’est pas un repoussoir. Et cela permet une sacré ouverture comme l’ont démontré les multiples candidatures d’extrème-droite, d’extrème gauche et même celle d’un comique qui avait les 500 signatures et pas de parti et qui aurait très bien pu aller loin s’il ne s’était pas retiré.

Pour le reste effectivement le fonctionnement des institutions gagnerait à être plus surveillé et plus transparent. Cela dit, cela n’entraine aucune garantie de consensus loin de là. Quand on voit les débilités ultra-répendues dans la société et prouvées comme fausses de multiple fois sur l’immigration et l’assistanat dans la société, ou bien sur la dette, on comprend que l’ouverture du débat n’est pas gage de vérité et encore moins de consensus. Il vaudrait mieux sanctionner les faux chiffres et les arguments mensongers avérés des politiques et des médias, histoire d’abord de nettoyer le débat de sa pollution propagandiste. Sinon c’est comme un débat religieux.

En ce qui me concerne je ne crois pas non plus que nous soyons en démocratie. A vrai dire je crois même que la Démocratie est une utopie et que la question est plutôt jusqu’où peut-on et doit on démocratiser l’État. Plus que maintenant, ça c’est certain, mais jusqu’où et comment ?

La raison principale qui fait que je ne crois pas que nous soyons en démocratie est que l’opinion, ressort principal de la démocratie, est produite par une information très largement contrôlée par des intérets privés opposés à la libre circulation de l’information et à l’expression de la vérité. Les médias sont organisés de manière verticale et dictatoriale au profit de leurs patrons et de leurs intérets contraires au droit à l’information. Il faut libérer l’information avant de parler de démocratie.

Heureusement qu’il y a internet pour tempérer un peu cette propagande mais c’est loin d’être suffisant et sur internet aussi les médias sont des entreprises et fonctionnent avec un pouvoir décisionnaire vertical avec éditocrate ou patron omnipotent. De plus ils dépendent aussi plus souvent de la publicité et de leurs actionnaires plutôt que de leurs lecteur.

Il n’y a pas de démocratie sans opinion libre et il n’y a pas d’opinion libre sans information juste.


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