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Commentaire de easy

sur JPMorgan : Une baleine dans un verre d'eau


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easy easy 12 mai 2012 18:40

On tient une preuve que les banquiers ne peuvent pas gagner à tous les coups.
Mais vous voilà à surfer sur cet échec de stratégie pour enfoncer encore le clou déjà très enfoncé de cette activité.

La baleine, vous l’avez empruntée
Le verre d’eau aussi
Mais « la baleine dans le verre d’eau » c’est un montage de vous (ou en tous cas inédit à mes yeux) et ça rajoute du ridicule là où l’échec, objectivement regardé, suffit amplement.

« (ce que personne ne croit) » 
Vous avez oublié de nous le prouver.
 

« et enfin c’est toujours jouissif de voir ce premier de la classe, souvent arrogant de surcroit, se prendre une gamelle. » 
Je vous en prie, citez-vous personnellement, individuellement. Dites que leur échec vous fait jouir. 

« Cerise sur le gâteau » 
Encore de la colorisation railleuse.

Le reste est du même tonneau. De ce tonneau dont les geôliers de Louis XVII (un gamin maladif) tiraient leur jouissance. 



Revenons au fond.
Sur ce cas qui s’est réalisé en peu de temps, dont les manoeuvres sont assez bien cernées, où il y a eu plusieurs experts d’engagés, nous avons la preuve que les banques ne gagnent pas à tous les coups. Pas même celle qui avait inventé les CDS.

Bien entendu qu’elles gagnent souvent mais il leur faut une sacré adresse et aussi de la chance. En fait elles jouent constamment les unes contre les autres. Elles se sont longtemps refilé des produits pourris sans le savoir. Elles se jouent des tours pendables.
En 2008, avertie que Lehman Brother manquait de liquidités et frôlait la faillite, JP Morgan aurait séquestré tout ce qu’elle détenait de sa concurrente afin de l’étouffer et ça a marché. 

Les banques se livrent des batailles titanesques, très cruelles et nous, les gueux, nous prétendons qu’elles s’entendent pour nous sucer le sang.

Qu’elles nous sucent, oui, dès que nous empruntons, mais ça ne dépend que de nous pendant qu’elles ne se font aucun cadeau entre elles.


Nous persistons à les considérer en lobby permanent alors que si elles savent parfaitement s’organiser et s’entendre parfois, elles sont la plupart du temps rivales. 
A priori, il n’y aurait que les requins qu’on n’aurait jamais observé se battre entre eux. La plupart des autres prédateurs se battent à mort.

Depuis 10 ans, dans les millions d’explications que chacun s’est empressé de nous livrer en expert de la question financière, il n’est question que de profits réalisés par les titans sur la gueusaille. Il n’est jamais question de la guerre que se livrent les titans entre eux. 
Ces explications ou analyses sont donc fausses.


Ce que j’aime dans l’Histoire, telle qu’elle s’offre à nous au travers des innombrables sources ouvertes, c’est que je peux y voir, par exemple sur la WW II, toutes les luttes, y compris entre chefs d’un même camp. Je vois les batailles entre deux soldats, entre leurs deux capitaines, entre les colonels, entre les généraux, entre les armées, entre les peuples. Je vois toutes les luttes. Je vois que la guerre est formée d’une conjonction ou coïncidence de mille envies d’en découdre, de mille sortes de soifs. 


J’apprécierais que concernant la finance il en soit de même. J’aimerais disposer de mille sources documentées exposant les mille luttes voulues aussi bien par le plus minuscule des actionnaires, rentier, assuré, emprunteur ou retraité que par le plus grand patron de la plus puissante banque.


Vous voulez tous emprunter à 2% et sans concéder d’hypothèque, n’est-ce pas ?
Mais lequel d’entre vous est d’accord pour prêter à 2% et sans garantie à son voisin ou à un inconnu ?
 


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