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Commentaire de Alison

sur Les Grecs vident les comptes courants


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Alison 18 mai 2012 13:33

voici une analyse intéressante du comportement politique en gréce..

Psychiatre et psychanalyste, Stélios Stylianidis s’est penché sur les symptômes de la classe politique grecque.

Le diagnostic : paranoïa et narcissisme.

Tout commence avec le clientélisme.
« La voix apportée au candidat réclame son dû : »J’ai voté pour toi, tu m’es redevable.« Ce que donne l’élu en échange, c’est généralement un emploi public, qui garantit une bonne paye et une faible charge de travail, explique ce professeur de psychiatrie sociale à l’université d’Athènes. Une fois élus, ils placent leurs hommes dans l’administration pour servir leurs propres intérêts. Le destin des autres n’est pas en jeu ; ce qui compte, c’est la protection des intérêts de l’individu, de la famille, du clan. Les partis fonctionnent selon la loi du chef : »Qui n’est pas avec moi est contre moi.« On obéit au chef de la tribu, plus qu’au chef du parti
Suivant l’évolution des prises de position du président du parti de droite ND, des parlementaires ont été exclus pour avoir voté le plan de sauvetage européen du pays en 2010, et d’autres, deux ans plus tard... pour avoir voté contre.
 » La horde doit alimenter le narcissisme du chef en faisant place au fils. Cela ne se limite pas aux seuls chefs ni à la politique. « On le retrouve dans la plupart des professions.

L’autre pilier du populisme grec est le nationalisme. » Le discours nationaliste repose sur l’existence d’un ennemi extérieur, sur le fait que les autres pays sont censés envier la spécificité grecque et sa grandeur et qu’il y a en permanence un complot contre notre pays. « La Turquie joue régulièrement ce rôle, ou la Macédoine,
 » Depuis quarante ans, le système politique, mais aussi une bonne partie de la société, fonctionnent dans le registre de la paranoïa.
Les idées des autres sont interprétées comme des complots « , régulièrement dénoncés dans les médias, comme dans les cafés. » Cela permet d’éviter tout phénomène d’autoconscience, d’autoréflexion et d’autocritique.
Cela empêche aussi toute forme de dialogue. On le voit avec ces élections : Antonis Samaras a reçu un mandat de trois jours pour négocier avec les autres partis ; il l’a rendu le soir même !
En arrivant au pouvoir en 2009, Georges Papandréou a rejeté toute la faute sur la gestion, certes désastreuse, de son prédécesseur de droite, sans faire la moindre autocritique. « 

Ces symptômes paranoïaques se retrouvent au niveau collectif.
Deux exemples : la référence aux Allemands - une obsession - et aux étrangers en général, souvent perçus comme responsables des malheurs de la Grèce. » C’est un schéma classique : je projette sur l’autre ce qui est négatif en moi. C’est sur cette base que le parti néonazi a obtenu 7 %. "


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