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Commentaire de Leconte

sur Ne pas rompre le fil !


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Leconte 24 mai 2012 09:45

L’article de JF Chalot me va droit au coeur. En premier lieu, à mon coeur d’enfant, en tant que petite-fille de Jeanne, à mon coeur de femme, en tant que femme, observant, cherchant à comprendre, vivant mon statut de femme dans cette société d’aujourd’hui née des fruits du passé, un passé bien douloureux si l’on s’en tient à l’époque décrite. Cependant ce qui me touche beaucoup c’est la force que ces hommes, ces femmes, ces enfants ont trouvé pour puiser toujours à la source de la Vie, pour grandir, se transformer, se recomposer, au fil de l’évolution de leurs pensées et ressentis, tant affectifs qu’idéologiques. Des hommes et femmes pris dans leur identité d’individu et de citoyen, je crois, qu’inconsciemment c’est ce que mes mains ont voulu écrire au travers de ce récit. Nos vies affectives, nos vies d’amour,nos vies familiales, nos vies économiques, confrontées à l’organisation globale de la société, et/ou complices avec nos intimes convictions socio-politiques, nos petites vies brassées par des décisions qui tracent l’Histoire et face auxquelles on ressent souvent de l’ impuissance mais toujours du courage, pour dépasser les obstacles, en s’octroyant, à tout le moins, un espoir de survie, et au mieux, un espoir de bonheur !.

 Je suis touchée par votre article, Monsieur Chalot, car souvent je dis « Jeanne, le pardon, c’est un récit de femme, qui touche le coeur des femmes », non pas que je sois sexiste, même si très attentive au sort des femmes, et que l’objet de mon récit éclaire particulièrement la vie d’une femme, mais parce que je constate que c’est plutôt majoritairement les femmes qui lisent mon roman. Cependant mon récit fait vivre aussi une fresque d’hommes, du plus tendre au plus dur, du plus ouvert au plus rigide.Ce qui m’a beaucoup touchée et interpellée, c’est que, quelles que furent leurs convictions morales ou politico-sociales, ils ont été tellement broyés... Et cette souffrance , des uns, unes et autres est éternelle dans le flot de l’Histoire. Moi qui appartient à cette génération dont la jeunesse a souffert de peu, n’étaient les affres d’une opulence dévastatrice..., je suis admirative de leur bravoure et de leur persévérance à vouloir façonner une vie meilleure et un monde plus fraternel...

Vous indiquez ma présence au salon de Vaux le Penil, le 14 octobre 2012. Participer à des rencontres dédicaces en librairie ou à des salons est toujours pour moi un intense moment d’échange émotionnel avec lecteurs et lectrices. Le sujet de Jeanne le pardon déclenche souvent un retour aux racines, un regard sur sa propre histoire familiale, régionale, globale, qui représente cette richesse de l’unicité et du tout indissociable de notre histoire composant l’Histoire. Gisèle Leconte, auteure de leanne le pardon.


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