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Commentaire de Onecinikiou

sur Le Front de gauche : l'extrême gauche ?


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Onecinikiou 29 mai 2012 19:13

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De plus, j’aimerais bien savoir en quoi quelque chose qui n’est pas en pratique peut être responsable d’une crise systémique.

La monnaie unique européenne n’est donc pas en fonction ? Merci de nous rappeler vos évidences.

Quant aux positions de Mélenchon sur Maastricht, deux choses : la première, c’est qu’il a admis avoir été dupé

N’est manipulé que celui qui est manipulable. C’est précisément ce que l’on doit lui reprocher : de ne pas être à la hauteur des fonctions qu’il ambitionne. Il a déjà fait par le passé la démonstration d’une insuffisance intellectuelle qui confine à l’incompétence politique. Je n’ai pas vocation quant à moi à lui donner de nouveau le bénéfice du doute.

comme beaucoup d’autres

Exactement, soit justement la caste des soumis, des lâches ou des imbéciles. Je vous laisse choisir le qualificatif qui convient le mieux au président de l’actuel et éphémère FdG.

Comble de l’ironie, la composante principale du mouvement que le trotskiste Mélenchon dirige est un des partis (le PCF) – avec l’ensemble des courants souverainistes de droite comme de gauche qui avait vu juste, eux, dont le Front national de JMLP au premier chef – qui s’était radicalement opposé au Traité de Maastricht. Nous sommes donc ici au bal des faux-culs et des imposteurs notoires.

La deuxième, c’est que Mélenchon n’est pas opposé au libre-échange à condition que tout ce qui se rapproche de près ou de loin du bien être de l’humain en soit préservé. Donc nous saurons ce que contiendra ces amendements : des limites claires à la folie des marchés. 

De belles déclarations d’intentions enrobées d’humanisme qui ne coute certainement pas cher. De l’enfumage pour gogos oui.

Et puis ne vous trompez pas : il parlait d’amender l’euro. Mais comment va-t-il s’y prendre pour convaincre nos « partenaires », dont l’Allemagne au premier plan ? Les eurobonds ou la monétisation à l’échelle de la BCE lui sont interdis par le corpus constitutionnel allemand. Veut-il vitrifier Berlin pour obtenir satisfaction ? Soyons sérieux deux minutes. Il n’a pas les moyens de ses ambitions (en plus de ne pas en avoir les compétences eu égard à son passé) et déjà pour la raison qu’il opère une série d’erreurs d’analyses sur toute une série de sujets de première importance, pour la raison centrale qu’il extrapole ses propres turpitudes idéologiques, teintées de progressisme libertaire et d’humanisme, à nos adversaires.

Mélenchon fait preuve par conséquent d’un complexe de supériorité injustifié, surtout lorsque l’on met en balance les résultats de l’Europe sociale qu’il appelait de ses vœux à l’instant de se fourvoyer lamentablement, achromate sur la réalité des rapports de force et des rapports de classe (un comble pour un prétendu marxiste) au sein de l’Union et de ses Etats-membres.

La question est toujours : où est la frontière entre intérêts publics et intérêts privés ? Puis d’agir en fonction de la réponse. Si le libre échange ne nuit pas aux intérêts publics, il n’y a pas de raison de le supprimer. Si le libre-échange nuit aux intérêts publics alors il doit être régulés fortement ou bien pris sous la responsabilité des citoyens : d’où des mesures concrètes de nationalisation des grands secteurs économiques garants de l’égalité sur le territoire. Voilà, vous les avez vos mesures concrètes. 

On ne sait toujours pas à la fin de votre réponse si le libre-échange nuit aux intérêts publics ou pas. C’est une performance à n’en pas douter. Surtout lorsque l’on sait que la France a perdu près d’un million d’emplois industriels en dix ans et la moitié de sa production automobile nationale en cinq.

Mais je vous rejoins néanmoins : rien n’est bon ou mauvais par principe. Ce sont le contexte et les circonstances qui le déterminent, nul autre. Ainsi donc comme je souhaiterais vous convaincre de réaliser le parallèle tout à fait logique et pertinent concernant le processus migratoire en cours, injustifié d’un quelconque point de vue concernant les intérêts du prolétariat occidental. Sauf à reprendre bien évidemment les éléments de langage de cette instance de légitimation néolibérale qu’est le Medef. Ce qui ne serait pas le moindre des paradoxes (déjà entendus) formalisés par les partisans de la gauche « radicale ».

Mais là est trop vous demander certainement. Nous toucherions alors du doigt le phénomène d’une dissonance cognitive…

Je ne vous ferai pas le coup du »ce n’est pas réalisable" nous="nous" le="le" fait="fait" assez="assez" au="au" front="front" de="de" mais="mais" je="je" ne="ne" cautionne="cautionne" pas="pas" non="non" plus="plus" votre="votre" politique="politique" du="du" la="la" seule="seule" sans="sans" doute="doute" vos="vos" tendances="tendances">

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Ce ne sont pas des tendances simplistes, ce sont simplement des FAITS.

Je vous avais pourtant demandé d’énumérer une seule mesure protectionniste concrète émanant du programme du FdG. En réponse, rien. Le vide sidéral. Une pantalonnade 

L’économie mondialisée est intriquée quoi qu’on en dise. Il faudra donc composer avec les autres ou les affronter. Mélenchon propose de rester dans l’Europe pour que, solidaire et donc plus forte face à la concurrence étrangère, celle-ci puisse lutter économiquement.

Il faut les affronter, et ce dès maintenant. Avant précisément que la mondialisation économique, qui entérine notre amoindrissement progressif autant qu’il est réel, nous empêche de le faire. Nous sommes en effet encore puissants, cela à défaut de l’être encore demain. Il nous faut donc agir maintenant et de manière résolue, nous n’avons pas le choix. Sauf bien entendu à accepter de se soumettre au protectorat américain et à ses intérêts, perdre notre indépendance et donc notre liberté, notre autonomie de décision, et/ou courir sciemment le risque de vivre à terme sous la servitude de la dhimmitude, soit sous la coupe de peuples, de cultures et de civilisations qui sont radicalement différents nôtres.

Toute chose par ailleurs, il est vrai, qui se marie fort mal avec une vision fantaisiste (j’avais pu dire « adolescente ») des rapports de force géopolitique, macro-économique, socio-culturel, identitaire et religieux. Il faut donc renouer, et le plus tôt sera le mieux, avec la notion même de rapport de force dans un cadre national, le seul valide de manière encore une fois empirique, et qui a été abandonné par nos élites défaillantes ou plus surement compromises avec les intérêts de la super classe mondiale, qui tous, ensemble et simultanément, ont fait désormais sécession de leurs peuples respectifs.

Vous essayez vous même de vous persuader que le Front National est devenu un parti anti-libéral.

Macro-économiquement c’est une certitude, avec la réinstauration de barrières douanières aux frontières (un autre gros mot sans doute pour vous). Monétairement également, puisqu’il propose de rompre avec ce qui fonde le corps de doctrine de l’école monétariste néolibérale. Politiquement ensuite, avec la remise en cause de la politique migratoire qui a été menée depuis plus de trente ans dans ce pays sans justification rationnelle d’un point de vue des intérêts du prolétariat, et qui concorde là encore avec la théorie libérale de libre circulation des individus, et accessoirement avec les désidératas du grand patronat. Un hasard sans aucun doute…

Rassurez-vous, je comprends tout à fait votre état de sidération avancée en constatant comment et avec quelle facilité l’on peut vous doubler sur votre gauche. Je n’ai aucun mérite, puisque c’est vous qui contribuez par vos inconséquences à trahir les intérêts de classe des travailleurs de ce pays depuis tant et tant d’années, c’est à dire depuis que vous les avez substitué honteusement par la figure christique du nouveau damné de la terre incarné par formidablement par l’immigré sans papier. Tout fait sens désormais, à votre grand désarroi.

Et il ne faut pas venir pleurer que Marine récolte les fruits de vos trahisons successives, à travers l’importance du vote ouvrier en sa faveur. La comparaison est d’ailleurs fort peu flatteuse avec notre frère la truelle (encore une autre trahison de la conscience de classe) qui n’agrège principalement sur son nom que les commis de l’Etat, autrement dit les fonctionnaires. Qui bénéficient au passage doit-on le préciser – comble de l’hypocrisie pour ne pas dire de l’abject – de la très décriée (par les mêmes !) préférence nationale, à travers notamment les statuts de la fonction publique.


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