• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ffi

sur Exorcismes spirituels pour en finir avec Kant et Newton


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ffi ffi 1er juin 2012 23:20

Pour ma part, je tiens plutôt que le nombre, le calcul, c’est le diable.
En revanche, je tiens que Dieu est Verbe.
Et c’est pour cela que je préférerais largement un science « verbalisée », avec un minimum de calcul.
 
Est-ce peut-être que j’ai lu Faust de Goethe ?
En fait j’en suis sûr, tous les pervers narcissiques sont très calculateurs, ils aiment se saouler de petits calculs pour parvenir à leurs fins, ils ratiocinent.

Une formule calculatoire est laide et pauvre, une simple phrase est belle et riche. Elle contient tout, l’intelligence, l’émotion, la couleur, la mélodie, les senteurs, les saveurs.

Le nombre est une réduction du monde à sa plus simple expression : il n’est que misère et insignifiance, il est le monde dépouillé du principal.

Le Nombre, le pauvre, il est déjà mort. Le Verbe, lui, il est toujours vivant !

Bref, vous aurez compris que je n’ai aucune appétence pour le Nombre mais que je suis constamment charmé par le verbe... avec peut-être ce défaut de me charmer moi-même par mon propre verbe, mais bon, ça me met en joie smiley

Pour la Relativité, mieux vaut, si on peut, étudier l’original, celui qui est parvenu à la démonstration correcte par sa réflexion autonome, car sa réussite prouve qu’il maîtrisait bien le sujet. Il dit d’ailleurs des choses très intéressantes pendant sa démonstration, choses bien trop négligées aujourd’hui ; Par exemple : il faut donc admettre que toute force est d’origine électromagnétique (y compris la gravitation, donc), ou encore : l’électron est comme une cavité creuse dotée d’une pression négative.

Pour la Quantique, les choses ne sont pas plus claires qu’en Relativité. C’est long à expliquer. Mais le fait est que Thomson avait une vision atomiste, il a voulu voir dans les rayons cathodiques un flux de corpuscules, mais son modèle d’atome (vu comme agrégas d’électrons) ne correspondait pas à ce que montrait la réalité expérimentale, alors Bohr a postulé un « atome » analogue au système solaire (protons au centre, électrons en orbite). Hélas, selon la théorie électromagnétique, l’électron aurait dû rayonner, perdre de l’énergie et tomber sur l’atome. Donc il fut postulé qu’il ne rayonnait pas... Pourquoi ? Mystère. Bref, toute une série d’hypothèses ad hoc, sans réelle cohérence, ont été successivement faites pour tenter de retrouver les résultats expérimentaux. Puis de Broglie postula la dualité onde-corpuscule pour l’électron, car la lumière était déjà décrit par une dualité (onde / photon) et il fut en effet découvert une diffraction électronique. Puis Schrödinger, à partir de la thèse de Broglie, fit sa célèbre équation, qui marchait bien pour décrire le spectre d’absorption/émission de l’hydrogène, sauf pour sa structure fine (les raies spectrales sont dédoublées). Alors Dirac voulu introduire la relativité dans le tout et produit pour l’occasion une algèbre à 16 dimensions pour exprimer les divers objets de l’espace temps (1 scalaire + 4 vecteurs + 6 plans + 4 volumes + 1 pseudoscalaire). Il retrouva en effet la structure fine de spectre de l’hydrogène (notion de spin).

A partir de ce moment-ci, la confusion devient très grande. Notamment, la fonction d’onde, on ne savait plus ce que c’était. De fait, Dirac n’avait pas compris qu’il avait fabriqué une algèbre (cf Algèbre de Clifford), et l’espace mathématique ne correspondait plus du tout à l’espace-temps. Mais ça marchait. Sauf que la démarche était purement empirique et que l’on ne savait pas pourquoi ! Alors ils ont (de force) normalisé la fonction d’onde à 1 sur l’espace entier, et il fut décidé qu’il s’agissait d’une « probabilité de présence ». Pourtant, on continue à lui appliquer des principes ondulatoires (superposition des états = superposition des ondes).

Bref, la quantique, c’est un énorme bazar, une théorie dénuée de métaphysique cohérente, car construite par agrégat d’hypothèses posées par pur empirisme. Donc on ne peut rien déduire sur la nature du monde grâce à elle...

Personnellement, je suis partisan de repartir de Thomson, d’admettre qu’il s’est trompé : les rayons cathodiques ne sont pas un flux de corpuscule, ils doivent être modélisés comme un fluide, d’où l’aspect à la fois corpusculaire (onde de choc « kärcher ») et ondulatoire (vagues). Comme je clame souvent : ni onde, ni corpuscule, mais fluide. Ensuite je ne suis pas partisan de considérer que le fluide électrique soit constitutif d’un atome (il n’y a pas d’atome de Bohr, pas d’électrons en orbite) : de fait la matière produit des rayons alpha ou gamma, mais on ne va pas imaginer que l’atome est constitué de particules alpha ou gamma...

En fait, le fluide électrique pourrait être vu comme une forme de l’éther, qui est lui aussi un fluide, une forme électrisée (chaud ?). La matière contient de l’éther en son sein. L’éther conduit la chaleur, la lumière, l’électricité.

Vous aurez compris que, pour moi, la quantique est tellement inutilisable et dénuée de sens, que je préfère l’oublier et repartir sur des bases neuves. Je n’envisage plus une dualité onde/corpuscule, mais des petites gouttes.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès