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Commentaire de Lord Franz of the F. in S.

sur Hans Eysenck : le psychologue rebelle et censuré


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Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 6 juillet 2012 15:20

Le problème avec ce type d’études « scientifiques » est qu’assez souvent les chercheurs qui s’y emploient et décident que leur expérience a pour propos principal de valider les conclusions qu’ils ont établis a priori (et non après l’expérience) tendent à oublier voir ignorer un élément somme tout pertinent : à savoir la réalité factuelle : bref la REALITE : en premier lieu les différences d’environnement « culturel ». Que les différences d’environnement « naturel » aient en effet contraint tel ou tel groupe humain à s’adapter et que cela ait entrainé des modifications génétiques n’est pas à contester

 ( exemple facile : la capacité à digérer le lait qui n’apparaît : a) qu’après le développement de l’agriculture et b) chez les peuples agricoles il s’entend et éleveurs de vaches, chèvres, chevaux, bref bestioles produisant du lait. Une des conséquences historiques majeures est que ces peuples auront tendance au cours de l’Histoire à dominer les autres : pour la simple raison que ces ressources mobiles riches en protéine leur fournir un avantage décisif sur d’autres peuples : vous remarquerez que les grands peuples de conquérants (et guerriers) seront des peuples agricoles ayant généralement domestiqué le cheval, le chameau (bref barbaque et produits laitiers mobiles) : les Indo-Européens, les Turco-Mongols, les Arabes)

 PAR CONTRE : au jour d’aujourd’hui, établir des études comparatives entre x groupes humains, sans user de coefficients correcteurs (majorant/minorant en fonction des différences pratiques telles que par exemple accès/niveau de l’éducation qui automatiquement donneront l’avantage dans un test QI à un lycéen japonais ayant dès son plus jeune âge était entrainé à répondre aussi rapidement que possible à des QCM par rapport à un lycéen africain ayant passé l’essentiel de sa scolarité dans une école de brousse)

 Bref la principale chose que ces études sur le QI nous enseignent lorsqu’on s’attarde à les analyser globalement est que le premier et principal facteur niveau QI est bien l’environnement culturel et en premier lieu éducatif : les gènes n’entrant pas en jeu ainsi que les observations suivantes le démontrent :  

 1) Si la tendance avait été ascendante dans les pays développés occidentaux jusque là : à partir des années 90 début de stagnation voir tendance descendante du QI (à l’évidence le facteur essentiel ayant entrainé cette diminution générale du QI est ici d’ordre « culturel » : à savoir le fait que nos bambins se voient collés désormais à un écran avant même de savoir parler, et bien entendu avec le pack de chips, les candies et les litrons de soda qu’il faut pour bien laver le cerveau de nos marmots !)

 2) PAR CONTRE chez les migrants de même que chez les afro-américains : réduction du gap entre qi moyens avec les habitants blancs : de même que dans les pays en développement : ici nous ce qui entraine l’accroissement du QI n’est pas d’ordre génétique mais bien l’amélioration des conditions sanitaires et de l’éducation et non un quelconque facteur génétique : bref meilleur accès à l’éducation ou simplement meilleure éducation, de même que meilleure nutrition

 Enfin le rapport entre QI et intelligence est loin d’être démontré : et encore moins quant à la conception « occidentale » de l’intelligence, intimement lié à la capacité au raisonnement logique (selon la logique aristotélicienne à savoir rapports cause-effet) or les Asiatiques généralement champions de ce type de tests fonctionnent –ainsi que les Indiens- sur un modèle complètement différent (les relations d’interdépendances plutôt que de causalité) : une conclusion alors serait de dire que le modèle « oriental » est largement supérieur au modèle « occidental » du fait que les Asiatiques usant du premier (et sont tout simplement étrangers au second) dominent les Occidentaux lorsqu’on les soumet à des tests basés sur le modèle « ’occidental » : niveau réalité pratique : il semble que jusqu’à aujourd’hui, l’Histoire ait démontré que le modèle occidental a supporté la domination technologique, scientifique, technique occidentale…

 NOW, concernant les Afro-américains : petit rappel : le concept d’afro-américains renvoie à une distinction d’ordre socio-culturelle se basant sur le phénotype (soit la pigmentation de la peau) et NON génétique pour la simple raison que si les Afro-américains renvoyaient à une réalité génétique (à savoir Américains d’ascendance africaine ou d’ascendance afro-européenne) et bien il faudrait ajouter 70 millions d’individus au groupe afro-américain : ce qui ferait passer cette supposée communauté « raciale » de 30 millions à app. 100 millions : sacré bond démographique rien qu’en se fondant sur la génétique :

 

En effet : a) plus de 70 millions d’Américains dits blancs sont aussi génétiquement noirs que des Afro-américains alors que ces derniers b)) présentent en moyenne 75% d’apport africain et 25% d’apport européen avec 3) 5.5% d’entre eux qui ne présentent aucune trace d’apport africain décelable mais ont une apparence noire ; enfin 4) les groupes blancs et afro-américains présentent un large overlap lorsqu’on superpose les données génétiques (ici 22 marqueurs) : nous avons une étrange situation où des individus considérés comme noirs se retrouvent dans la zone blanche et des individus considérés comme blancs dans la zone noire

 

Le distingo établi entre Blancs et Afro-américains (color line) est d’ordre socio-culturel (il fut politique un temps) et non génétique : de fait les études de QI (classiques aux US) prétendant établir sur la base supposée de la génétique les différences entre le groupe « ’afro-américain » et le (ou les) groupe(s) blanc(s) sont d’emblée faussées puisque elles ne prennent pas en compte le fait que vous avez approximativement une chance sur trois que le dit « blanc » testé soit génétiquement aussi black que l’as de pique.

 

( 30% des dits Blancs US présentent un taux de métissage afro-européen situé entre 2% à 20% : à 2% ce qui approximativement leur donne un ancêtre 100% africain vers 1880/1850 soit pas si longtemps que cela, à 20% et + métissage encore plus récent (XXè siècle) : sur l’ensemble de la population dite blanche le taux est aux alentours de 0.7% ce qui donc place des ancêtres africains un peu plus loin en arrière : époque où les colons célibataires et les maitres d’esclaves se « soulageaient » avec leurs négresses)

 

 Enfin, considérant que des populations humaines génétiquement « pures », préservées de toute forme de métissage sont relativement rares : mis à part considéré les Jarawas et les Sentinelles des îles Adaman comme modèle standard, le seul propos bien souvent de ces études est d’user des technologies modernes pour remettre à la mode certaines conceptions très XIXè siècle.

 

 


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