Pas aussi naïf que vous le croyez. Mon expérience de militant m’a appris au moins deux choses :
1- les Occidentaux sont aussi affairistes qu’opportunistes. Ils sont prêts à serrer la main de n’importe quel monstre pour faire les affaires. Mais ils sont aussi prêts à lâcher n’importe quel « dirigeant ami » lorsque la donne change. Les exemples sont légion. Pensez qu’il y a actuellement un ancien Président et un ancien vice-Président sous les verrous de la Cour Pénale Internationale aux Pays-Bas. Ces deux dirigeants ont pourtant fait des affaires avec les Occidentaux.
2- C’est justement ce qui motive la lutte des peuples soumis aux régimes tyranniques. La liberté et la démocratie, c’est le sens de l’histoire, et aucun dictateur n’est indéboulonnable. Certains peuples y parviennent tous seuls (Afrique du Sud - Mandela), parfois à la surprise des Occidentaux (Tunisie - Alliot-Marie), d’autres ont besoin d’un petit coup de main. Cela commence par le boycott d’un tyran. Il peut continuer à régner, mais ses jours deviennent comptés. En renonçant au voyage à Kinshasa, François Hollande aurait donné ce premier coup de pouce au peuple congolais. Sinon, ce n’est pas grave. Il prendra le train en marche, comme on dit.