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Commentaire de ALasverne

sur Un enseignement pour singes savants


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ALasverne ALasverne 23 juillet 2012 11:35

Il ne faudrait pas non plus croire que le cours magistral est la panacée.
La méthode pointée en creux par l’auteur, c’est le constructivisme, une méthode qui consiste à construire un tunnel pavé d’expériences diverses grâce auxquelles l’élève acquiert des bribes de compréhensions successives soigneusement étagées - c’est une petite gnose laïque finalement - qui doivent par se mêler et se transformer en savoir. L’élève a compris. On peut passer à une autre leçon.

Cette méthode est bien dans son principe. Il faut recourir à des expériences soigneusement hiérarchisées et dosées pour que chaque expérience fournisse une leçon/un résultat. Et chaque résultat donnera un tout plus grand que la somme des parties : un savoir.
C’est l’enseignement de l’EN, mais aussi celui de nombre de maîtres, de coach.
L’enseignement magistral est plus direct, plus rapide. Mais il n’a pas la validation du constructivisme. On ne voit pas l’élève manipuler les données et découvrir/redécouvrir leur agencement, puis comprendre. En termes pédagogiques, au niveau primaire et collège, et bien souvent lycée, le cours magistral n’est pas aussi efficace.

Mais il y a des ministres et un certain Sarkozy et d’autres avant lui qui se sont essuyés les pieds sur l’Éducation, l’École. Donc, réduction de crédits, de postes, relais de toutes les critiques visant à stigmatiser les enseignants et gel des salaires. Toutes difficultés qui ont une incidence sur les contenus et les formes de l’enseignement, in fine.

Et voilà des enseignements découragés, des programmes surchargés, mal fichus, des profs harassés, des classes bourrées et l’obligation de pallier la misère matérielle et morale de l’École de la République, sabotée par les politiciens au service du Marché, de l’Église et des crétins de tous poils qui voudraient qu’on fabrique un enfant, un ado, un adulte éduqué, comme un fait un burger. Et de préférence qu’on fasse une machine-outil obéissante, française bon teint, et pas concernée par les débats citoyens.


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