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Commentaire de Leo Le Sage

sur Enseignements scientifiques entre savoirs douteux et formules magiques


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Leo Le Sage 30 juillet 2012 17:04

@AUTEUR/Dany-Jack Mercier
Vous dites : "Dans l’enseignement des mathématiques, l’outil informatique est une aide qui permet d’aborder des problèmes autrefois impensables avec une facilité déconcertante, mais cela doit-il se faire au détriment de l’étude des concepts fondamentaux ?"

Tout à fait d’accord.
D’ailleurs je ne comprends pas cette volontée de faire croire qu’il ne faut pas en faire tout un fromage pour ce qui est des calculatrices...

Vous citez : « on ne sait que trouver des approximations de ces solutions par des méthodes nécessitant l’emploi de moyens de calcul »
C’est exactement çà.
Dès l’instant où le calcul est complexe, le résultat est forcément approximatif.
J’ai eu l’idée de regarder de près le résultat du calcul d’une racine carré en créant un petit programme sur le sujet.
Un nombre élémentaire d’itérations est nécessaire ce qui préjuge de l’inexactitude du résultat final, lorsque c’est un nombre du style racine carré de deux...
[Et quand on sait comment un ordi fonctionne...]

Vous citez : « elles étaient fabriquées dans les recueils d’exercices pour justement tester la virtuosité de calcul des étudiants et le maniement des méthodes habituelles (intégration par parties et changement de variable) »
+1 smiley smiley smiley smiley

Vous dites : "Mettre délibérément l’accent sur l’utilisation d’un logiciel pour traiter des équations du second degré ne simplifiera pas le travail de nos élèves"
Ah bon ? smiley
C’est inquiétant dites moi...

Vous dites : « L’utilisation des machines doit venir en complément et en support d’une étude théorique, et ne pas remplacer cette étude »
C’est tellement évident : il y en a qui en doute ? smiley

Vous dites : « on peut dire que ce temps nécessaire manquera tant que l’on sera persuadé que l’élève vient au lycée pour TOUT apprendre »
Ceux qui pensent ainsi sont des irresponsables :
On ne peut ni tout apprendre ni tout connaître !
L’école à la base est un guide de départ, pas une fin en soi !

Vous dites : « On oublie que le temps perdu ne se rattrape jamais »
Hélas, moi qui suis nul en histoire je m’en rends bien compte...

Mon avis
Merci pour ce texte plein de bon sens.
Je suis certain que si j’écrivais le même type de texte on m’aurait traité de sale type parce que je dénonce les mauvais choix de l’éducation nationale.
J’ai aimé votre intervention sur la façon de fabriquer des exercices : ce n’est pas anodin !

L’un des problèmes c’est bien l’imprecision probablement parce que les élites eux mêmes sont devenus imprécis dans leurs réponses.
Le temps étant souvent le prétexte tout trouvé pour affirmer qu’il faut faire des choix.
On ne se pose même pas la question si le choix est pertinent ou pas.

L’autre que vous posez, c’est qu’on veut absolument donner tout sans donner à l’élève la possibilité de chercher la réponse ni même de faire une esquisse de démonstration.
Tout et tout de suite, ce qui comme chacun se doute un peu est la pire chose dans l’éducation.

Vous n’avez pas abordé le problème de l’éducation nationale : pas assez d’enseignant en math, et même si on en trouve il y a pas mal d’incompétent.
Ce n’est pas le sujet de votre article mais pour être complet il faut en parler un peu n’est-ce pas ? [Ecueil 4 ?]

Autre cas, qui ne concerne pas directement l’article, il faudrait tout faire pour que les bases des maths soient maîtrisées par le professeur des écoles.
[Ecueil 5 ?]


Votre article est plaisant comme toujours.
Vous avez volontairement donné l’exemple du polynôme mais à la limite on aurait pu prendre un exemple plus simple.
De plus en plus de personnes ont besoin d’utiliser des calculatrices pour faire des calculs simples comme additionner deux petits nombres...
Même faire le calcul sur un bout de papier, beaucoup ne savent pas [plus ?] faire.
C’est à cause de la calculatrice dit-on, mais surtout à cause de la paresse du cerveau : si on est habitué à un minimum de reflexion, pourquoi le cerveau va-t’il faire des efforts pour chercher la réponse à une simple adition lorsque la pensée inconsciente elle même dira :
"il y a une calculatrice à portée de main donc ne cherche pas la réponse attend que ton doigt tapote sur les boutons de la calculatrice qui se trouve à 30° de tes yeux"
Non ?

Bref, quand on comprendra que l’ordinateur est secondaire, bien qu’indispensable notamment pour la recherche de solutions complexes, on fera un réel progrès.

 
Cordialement

Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


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