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Commentaire de epicure

sur Communisme et libéralisme : deux faces d'une seule et même médaille


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epicure 27 août 2012 17:53

L’humanisme c’est mettre l’humain avant tout donc avant la propriété et l’appât du gain.
Si en dehors de la propriété personnelle, c’est à dire une résidence principale, un ou plusieurs véhicules personnels (voiture, vélo, moto) les meubles etc..., le reste de la propriété de la société est collective, alors justement la liberté des uns n’est pas limité par la propriété des autres, contrairement à un système de propriété privé.
Tu utilises des raisonnement inversé, car la propriété privé étant privé n’est pas accessible aux autres, alors qu’une propriété collective est accessible à tous, donc c’est bien la propriété privée qui limite la liberté de tous. Dans la nature quand il y a proporiété privée, ma liberté de circuler est limitée, alros que dans la propriété coolective du domaine public, je suis libre de circuler comme les autres promeneurs.

Limiter le pouvoir de décision au nom d’une possession privé, et imposer tous c’est choix aux autres au nom de cette possession, tu appelles ça de la liberté ?
En fait ce n’est pas tellement éloigné du féodalisme sur le fond.
Le capitalisme est donc antihumaniste, il met quelque chose au dessus de l’être humain, de l’individu, et fait cette chose la seule mesure de la société, et cette chose c’est la propriété..
C’est bien le capitalisme que défend le libéralisme qui est basé sur l’inégalité des individus, puisque la seule chose qui importe dans le capitalisme c’est la possession de richesse, l’individu est réduit à sa possession de richesse, et fait en sorte que les droits soient dépendants de cette possession de la richesse. Ce qui fait que dans la pratique les plus pauvres ont des droits limités voire inexistants dans une société purement capitaliste.
Dans une société purement capitaliste, les individus sans sans argent :
pas d’éducation
pas d’accès aux soins
pas d’accès à un logement décent
accès à la nourriture difficile
accès limité à l’information, pour la recevoir (surtout pour les illettrés) et al diffuser
et donc possibilité d’influence politique limité
pas de droit du travail
pas de droit sur la gestion de l’entreprise, uniquement le devoir d’obéir au patron
possibilités très restreintes ou inexistante de monter dans l’échelle sociale.
pas le droit de manifester sinon la police ou l’armée tire sur les manifestants qui menacent l’ordre capitaliste
etc...
En fait c’est le portrait de l’europe libérale du 19ème siècle, où les patrons avaient tout les droits sur les travailleurs, et ces derniers pratiquement aucun droit concret.

De plus le maintient d’une concentration de la détention de la propriété privée ne peut se faire qu’à l’aide de la force publique ou privée, donc une autorité supérieure coercitive. De l’antiquité jusqu’à maintenant les possédants (les gros), ont toujours eu la main sur le pouvoir de l’état pour que leur privilège de propriétaire soit préservé.
En fait la révolution française sous son visage humaniste, a surtout servie à transférer le privilège de la propriété servit par l’état de la noblesse vers la bourgeoisie.
Grâce à l’influence du mouvement socialiste (parfois par crainte d’une révolution socialiste ou communiste), les politiques économiques et sociales ont été orienté vers une meilleure prise en compte des individus qui n’étaient pas des possédants, et qui fait qu’à la fin des années 80 on était loin du 19ème siècle.

Petit rappel  :
si le collectivisme est une atteinte automatique à la liberté et la possession du pouvoir privé, le summum de la liberté, alors au niveau du pouvoir politique :
le pouvoir collectif politique doit être autoritaire, et le pouvoir privé politique doit être la liberté, donc la démocratie.
Hors la démocratie est un pouvoir politique collectif, alors que la dictature est un pouvoir politique privé ( qui est sous le contrôle exclusif d’une ou quelques personnes comme dans la propriété privée économique ).

Donc selon ton discours, si tu étais logique avec tes idées, tu devrais considérer la démocratie comme une absence de liberté , et la dictature comme le summum de la liberté politique.

Alors que moi, comme les révolutionnaires de la Commune de Paris, par exemple, on est logique, on fait le lien entre la démocratie politique et la démocratie économique, donc la gestion collective du pouvoir politique comme la gestion collective du pouvoir économique, comme les seuls garants de la liberté de tous et l’absence d’oppression.

Il n’y a de liberté que si le pouvoir est partagé par tous, et non aux seules mains de quelques privilégiés (dictateur, patron, actionnaire).

D’ailleurs actuellement on est dans un processus de concentration du pouvoir aux mains de quelques uns, privilégiés économiques, au dépend de la démocratie dans les pays occidentaux.


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