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Commentaire de Mayfair Lady

sur Les Français de l'étranger à Sarkozy (et aux autres) : Agissez !


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Mayfair Lady (---.---.196.76) 3 février 2007 12:54

Quelque 360 000 sujets de Sa Majesté s’expatrient chaque année. Ils sont en majorité jeunes, mais les retraités les imitent.

Alors que le taux de chômage a atteint un sommet à 5,5 % depuis près de six ans, de plus en plus de Britanniques veulent tenter leur chance à l’étranger. Selon un récent sondage de la BBC, 13 % d’entre eux entendent s’expatrier à court terme et, plus inquiétant, la proportion atteint un quart parmi les jeunes de 18-25 ans.

L’émigration britannique s’est accélérée depuis dix ans. Le nombre des sujets de Sa Majesté partant vivre à l’étranger a augmenté de 50 % au cours de la période, pour atteindre 360 000 par an. Actuellement, plus de 4,5 millions de personnes possédant un passeport britannique résident hors du Royaume-Uni, essentiellement dans les pays du Commonwealth, où ils bénéficient automatiquement d’un permis de travail. Mais l’Europe est également choisie par les expatriés britanniques : il y en a environ 200 000 en France et le même nombre en Espagne. Avantage du Vieux Continent : ils bénéficient de la libre circulation des travailleurs. Désormais, il y a plus de Britanniques vivant à l’étranger que d’étrangers vivant en Grande-Bretagne, faisant de leur diaspora la seconde du monde.

Les raisons souvent invoquées pour expliquer l’exil des jeunes actifs tiennent au chômage qui les frappe plus durement que leurs aînés et à la mondialisation de l’économie qui les incitent à avoir une expérience internationale. Le « gap-year », année sabbatique qui se prend avant ou après ses études, est même devenu un passage quasiment obligé pour les jeunes. ...

Mais le phénomène n’est pas limité aux étudiants. Depuis quelques années, les retraités à la recherche d’une meilleure qualité de vie s’expatrient. Kevin et Vicki, 61 ans, font partie de ceux qui voudraient passer leurs vieux jours en France. Paradoxalement, c’est la crise des fonds de pension qui les pousse à traverser la Manche. Propriétaires d’une maison qu’ils espèrent vendre 600 000 euros, ils n’ont pratiquement aucune épargne et une retraite minimale en tant qu’anciens enseignants. « Aller en France est la seule façon convenable de prendre notre retraite avec aussi peu d’épargne ». Les observateurs du phénomène s’attendent qu’un tiers des retraités britanniques aillent passer leur retraite à l’étranger où ils vont dépenser leurs retraites. Avec un quart de la population qui aura atteint ou dépassé l’âge de la retraite en 2030, cet exode pèsera sur l’économie britannique. ( 18 août 2006 )

http://www.lefigaro.fr/eco/20060818.FIG000000218_les_jeunes_britanniques_qu ittent_leur_pays.html

Cela relativise beaucoup les mérites du modèle libéral britannique et le discours ambiant sur tous ces jeunes Français qui veulent aller à vivre à Londres. Et les jeunes qui tiennent ce discours sont bien ignorants de la réalité britannique, à moins qu’ils ne soient prêts à accepter des conditions de travail et de vie que les britanniques refusent.


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