Il y a deux choses ici : d’une part, l’oeuvre et sa qualité formelle, d’autre part l’interprétation qu’on en fait.
Je pense que l’oeuvre en question a d’autant plus de valeur qu’elle ne verse pas dans le mièvre romantisme du héros qui ne suit que ses impulsions et ses désirs (cf. René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque).
Je suis d’accord qu’elle confine au tragique en montrant la fatalité du destin ... que le héros se choisit et auquel il reste fidèle.
Elle est donc originale au sens où elle fait retour aux sources, aux origines.
Ceci étant, cette description est déjà porteuse d’une interprétation qui elle reste discutable. Je ne pourrais dire qu’ici l’esprit domine la matière.
Même la notion de destin reste ouverte, puisque au final (ou au début) c’est le héros qui se le choisit.
Nous restons dans cette tension indépassable entre le tragique de la fatalité qui s’impose au héros et l’envie qu’a celui-ci d’affirmer sa volonté et ses désirs.
Quoi qu’il en soit, cet oeuvre est d’une très grande qualité et indémodable puisqu’on continue à en faire des films et des remakes régulièrement...