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Commentaire de Gemini

sur Pour construire une Europe fédérale, arrêtons d'avoir peur du Traité Européen


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Gemini Gemini 9 octobre 2012 14:43

De l’argent qui n’existe pas ?

L’argent existe selon le bon vouloir de la banque centrale. Nous n’avons pas d’argent, mais, ô miracle, la BCE à trouvé quelques centaines de milliards pour ces pauvres banques en difficulté. C’est donc une mauvaise réponse à un vrai problème.

L’argent n’est qu’un outil au service de l’homme. Tout du moins il le devrait, car ce n’est bien entendu pas le cas actuellement, le mantra actuel étant plutôt que l’homme doit être au service de l’argent.

Mettre de côté la crise écologique et le partage totalement inégal de la richesse aujourd’hui pour tenter de traiter nos problème actuel garanti seulement de ne proposer que des mauvaises solutions.

Raisonnons un peu mathématiquement : pourquoi avons-nous un déficit ? La réponse du néo-libéral est de dire parce que nous dépensons trop. La réalité est bien entendu autre : nos dépenses n’ont pas augmenté ces dernières décennies, elles représentent toujours la même part de la richesse générée.

Par contre, les recettes, elles, ont fortement diminuées. Je vous laisse deviner qui en a bénéficié. Pas les travailleurs  ; ceux qui justement créent la richesse. Par contre, ceux qui avaient déjà beaucoup, oui. Et ceux-ci se sont fait un plaisir de nous prêter ce que la baisse de leur imposition leur a permis d’économiser.

Dans le même temps, sur les trentes dernières années, le partage de la valeur ajoutée a évolué très défavorablement pour les salariés, favorisant fortement, non pas l’investissement des entreprises, mais les actionnaires. 

Étrangement, les inégalités ont explosées en parallèle de ces phénomènes.

Ajoutons à celà la forte hausse de la productivité : elle aussi a été captée par les possédants : les salaires ont peu évolués, mais le chômage a fortement augmenté. Nous produisons plus avec moins de personnes.

Enfin, à tout cela, se conjugue obsolescence de notre modèle de développement. La croissance infinie dans un monde fini est impossible. La destruction de nos écosystèmes, bien que non encore mesurable économiquement, obère notre futur et notre capacité à bien vire et bien manger. Le pic de pétrole dont nous dépendons tant est déjà atteint. Les pic des autres matériaux dont nous avons tant besoin suivront à plus au moins brève échéance (cf http://www.goodplanet.info/Contenu/Points-de-vues/Consommation-de-metaux-On-ne-peut-pas-continuer-a-appuyer-sur-l-accelerateur/%28theme%29/307 par exemple).

Entendre les pontes du néo-libéralisme anôner leur mantra sur la croissance est inquiétant. N’ont-ils pas compris qu’elle ne reviendra jamais ?

Donc, comment régler ce problème de dette : deux solutions : baisser les dépenses, augmenter les recettes. Mais non, en fait, trois : répudier tout ou partie de la dette.

Examinons-les :

— réduction des dépenses. Quelles dépenses ? Celle d’armement ? Ce serait une très bonne idée. Celles pour l’éducation, la santé, la justice, la police ? Ce serait idiot puisque cela contribue au bien être de tous. Tous les petits cadeaux faits aux copains ? Oui, oui et cent fois oui !

— augmentation des recettes : pourquoi ne pas revenir sur les réductions d’impôts accordés aux nantis ces dernières décennies ? Elles ont fait la preuve de leur inefficacité.

— répudiation de la dette : tout ce qui est illégitime ne doit pas être remboursé. Un audit citoyen permettra de le déterminer. Tout ce qui a été utilisé pour sauver le système financier doit être répudié. Tous les dégâts causés par ce même système doivent être pris en compte. Voir les articles de Frédéric Lordon sur le sujet, ses pistes sont très intéressantes.

Mais même tout cela ne suffirait pas si en plus, nous ne réorientions pas totalement notre économie pour prendre en compte l’environnement. Cela mériterait un article complet.


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