500 emplois menacés ?
Bricorama, dont la dette s’élève déjà à près de 140 millions d’euros, a prévenu que le versement des 38 millions d’euros de dommages et intérêts à FO mettrait ses finances en péril. Cela représente en effet plus de deux fois les bénéfices du distibuteur. Le PDG du groupe, Jean-Claude Bourrelier, affirme que la fermeture dominicale entraînerait la disparition immédiate de trois magasins, soit 117 emplois. Quelque 500 postes seraient menacés sur le long terme, soit 20% des effectifs français. L’entreprise a par ailleurs ajouté qu’elle serait dans l’incapacité de verser primes et intéressements à ses salariés pour l’exercice 2012.
« Tous ouverts, ou tous fermés », martèle le groupe
La loi Maillé voté en 2009 instaure la création de zones appelées « PUCE » (pour : périmètres urbains d’usage de consommation exceptionnelle, ndlr) sur lesquelles les commerces de détail sont autorisés à ouvrir le dimanche. Il existe aujourd’hui une trentaine de ces zones, généralement situées en périphérie des grandes agglomérations. « En dépit de demandes répétées pour être intégré à ces périmètres, Bricorama s’est systématiquement vu refuser l’attribution des dérogations nécessaires par la préfecture, contrairement à ses concurrents directs Ikéa, Leroy Merlin et Conforama », déplore un directeur de magasin.
Parallèlement à son pourvoi en cassation, Bricorama, qui dénonce « une situation de concurrence déloyale », a prévenu qu’il entamerait, après tentatives de négociation, des procédures pour que ses concurrents directs ouverts le dimanche soit contraints de fermer. Le feuilleton est loin d’être terminé.
Fastoche la fabrique à pauvres non ?