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Commentaire de Roungalashinga

sur Dieu, Jésus, et le mariage pour tous


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Rounga Roungalashinga 23 novembre 2012 10:13

Soyons concrets : hormis les besoins physiologiques de base (nourriture, chaleur et sommeil) qui peuvent être apportés par n’importe qui, la seule chose dont un enfant a réellement besoin pour s’épanouir c’est d’Amour

On se demande d’où sort cette vérité révélée qui fait de l’enfant une espèce de plante verte qui n’a besoin non pas d’eau mais d’Amour pour grandir sainement et se structurer. C’est désormais une espèce de postulat irréfutable, qui semble considérer d’ailleurs qu’il n’existe qu’une seule forme d’amour : l’Amour avec un grand A. Il est pourtant évident que l’amour d’un père n’est pas le même que l’amour d’une mère, qui n’est pas non plus le même que l’amour entre amants ou que l’amour de l’humanité toute entière qui nous fait aimer notre voisin de palier même si c’est un gros con. L’action conjointe de l’amour d’un père et de l’amour d’une mère est structurant pour l’enfant, même s’il est évident que celui-ci peut évoluer sainement avec seulement l’amour du père ou seulement l’amour de la mère (les accidents de la vie, ça arrive).
L’amour n’est jamais quelque chose de totalement doux. Il n’y a que dans les feuilletons pour adolescente que l’amour est sirupeux. En réalité l’amour a ce petit arrière-goût âpre, qui lui donne du corps (comme un bon vin, qui est infiniment meilleur qu’un soda au goû sucré) et qui fait qu’on en souffre toujours un peu en même temps qu’on en jouit. C’est dans ce paradoxe que l’humain se construit et apprécie la vie. L’amour d’une mère est ainsi une chose infiniment belle, mais également infiniment pesante. Moi qui ai eu la chance d’avoir une mère aimante, je sais bien comment la souffrance se mêle à cette volupté, et qu’on n’en sort indemne que de justesse (si on n’a pas de mère abusive). C’est pourquoi je n’imagine pas ce que peut être d’avoir deux mères. Le traumatisme doit être trop grand, si l’amour d’un père ne vient pas contrebalancer un peu le cataclysme.
Je dis donc qu’avoir deux fois l’amour d’un parent n’est pas équivalent à l’amour de deux parents, et que je n’aimerais pas être à la place des enfants qui seront dans cette situation. Que les homos adoptent, s’ils le souhaitent, mais qu’il arrêtent de nous dire que le couple parental homosexuel est équivalent au couple parental hétérosexuel. Il ne l’est pas, et un enfant élevé dans cette condition sera dans un déséquilibre équivalent (mais pas forcément rédhibitoire) à celui d’un enfant élevé par un seul parent.
Voilà ce que je pense et que je crois vrai.


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