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Commentaire de Eurasie

sur Pourquoi les pseudo « anti-conspirationnistes » ont gagné


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Eurasie 25 novembre 2012 17:13

http://www.lapenseelibre.org/article-le-gauchisme-garant-de-la-transitio-imperiorum-oligarchique-79791791.html

Extraits :

Les modalités du dépeçage financier ressemblent à celles de la spoliation du patrimoine d’Etat de l’Est par les oligarques :
1) mettre l’économie réelle en faillite au moyen de l’explosion de la dette privée et publique (incluant les dettes privées nationalisées sur ordre du lobby financier) : entreprises mises à genou par l’effondrement de la demande, états au bord de la faillite incités à pratiquer des politiques d’austérité appelées à achever lesdites entreprises au moyen d’une fiscalité alourdie et sous le coup d’une nouvelle compression de la demande.
 
2) « racheter » dans le cadre d’une procédure de faillite assumée un maximum d’actifs réels, avoirs industriels et fonciers, culturels et minéraux au titre des intérêts d’une dette dont le principal est une montagne d’argent virtuel dont le remboursement – pour quiconque ne souffre pas d’analphabétisme économique – n’a jamais été inclus dans l’horizon des possibles. C’est une course contre la montre, car évidemment l’argent fiduciaire virtuel se dévalue. Au final, les actifs réels confisqués en Grèce prendront une importance bien supérieure à leur valeur nominale actuelle. De Gaulle à Debré « les américians nous volent et en plus il faut qu’on les paye pour ça ».
 
3) Dans l’ère de réindustrialisation qui s’ensuit, les véritables patrons de l’économie, PDG et actionnaires majoritaires des grandes entreprises industrielles et extractives, sont alors pour la plupart issus des strates les moins visibles de la haute finance actuelle.
 
Sociologiquement et géographiquement, ce sont les « zones » les moins désindustrialisées du capital occidental qui sont appelées à fournir le plus de résistance. L’absence d’unité étatique au sein du « club » impérialiste reste une faiblesse structurale du système.
La défection viendra du seul État européen ayant conservé un appareil productif globalement compétitif, et donc susceptible de traverser sans bouleversement majeur la tempête de l’effondrement monétaire. L’acier Krupp contre la finance commerciale et coloniale, rappelle la première guerre.
 
Tout en constituant une force du capitalisme en période et en zone d’expansion (la concurrence internationale constituant alors une limitation de facto des effets potentiellement contraignants de la démocratie parlementaire sur les mouvements du Capital), cette dispersion politique est aussi la principale faiblesse du système en période de contraction et de conflit.
 
Celle que tout ennemi objectif du capitalisme devrait savoir exploiter le moment venu. Or ce moment s’approche à grands pas.
 
Qu’est-ce qui, donc, empêche l’anticapitalisme renaissant ? – Le gauchisme, qui est, comme le dit Lénine, l’art de mal choisir ses compromis.

Dans toute l’Europe, l’opposition gauchiste, réagit comme les chiens de Pavlov à un coup de sifflet de la presse Murdoch, contre tout nationalisme renaissant, s’égosillant par exemple contre la loi de contrôle des médias capitalistes du gouvernement Orbán. Le FIDESZ nationaliste hongrois a mis en œuvre une taxation différentielle des activités bancaires, ainsi qu’une politique (précaire, mais réelle) de découragement de la spéculation monétaire. Ces initiatives auraient dû être saluées et commentées par tous les adversaires sincères du capitalisme, et auraient dû fournir l’occasion d’un examen impitoyable de l’évolution des « partis de gauche » occidentaux, de plus en plus souvent dépassés de facto par de tels partis nationalistes sur le terrain de la lutte contre le capital financier.

L’obscurantisme gauchiste contemporain est économique. Le bobo dans sa narcose technocratique (quand c’est pas dans celle du dealer admiré), foclise sur ses menus gains législatifs de l’épistémè construite par le néo-libéralisme, par ces divers faussaires occupés à saboter l’économie mondiale à la solde de l’oligarchie. Les opinions publiques bobo ont vite fait d’assimiler ceux-ci à la figure sévère du père de famille, celui-là à celle de la mère, compréhensive, « compassionnelle », « sociale », le « brave Flamby », le « compétent Sarko ».
 
La social-démocratie compassionnelle sociétale est le nouveau champion politique de l’oligarchie.
 
Le discours gauchiste « accompagne » au mieux cette évolution, en centrant sa frénésie revendicative, non plus sur les ouvriers du bolchévisme, sur les travailleurs du discours communiste d’avant 1990 (ou sur son euphémisme communiste français post-rideau de fer : les gens), mais sur les exclus, les immigrés, les homos, les femmes, les oiseaux mazoutés, etc ...
Le vrai travailleur a migré, faute de barrières douanières auxquelles le dumping social et écologique fournirait pourtant une justification morale inattaquable, vers des pays d’où l’Occident importe en grande quantité (quoique, de plus en plus, à crédit) les vêtements qui recouvrent le gauchiste moyen.
 
Les « effets de la crise » ont déjà commencé à affecter le niveau de vie de nombreux salariés occidentaux citoyens d’États encore non-soumis au chantage des plans de rigueur, et encore en activité, du simple fait de l’inflation mondiale galopante (soigneusement cachée par les manipulations des instituts de sondage officiels) créée par la Réserve Fédérale américaine pour « combattre » (en réalité : prolonger) la crise sans permettre la faillite des banques (pour s’en convaincre demander à vos grands parents combien valaient de mois de salaires un terrain ... ou un napoléon ...)
 
Les pays qui sortent gagnants de la guerre économique en cours (Chine et Asie du Sud-est, Brésil, Russie, Inde), manquent en général à la fois de technocrates néolibéraux (quelques soient les discours à la mode, leur politique économique exhibe un mépris total pour les dogmes du laissez-passer) et de prophètes gauchistes (les rares adeptes in partibus de la secte, certes victimes de répressions, se heurtent surtout au désintérêt massif du peuple pour leurs thèses droit-de-l’hommistes pro-occidentales. Economiquement complémentaire de son quasi-voisin russe, l’Allemagne, sur la scène internationale, prend de plus en plus de distances avec l’idéologie antiterroriste du néocolonialisme atlantiste : d’une façon mesurable et concrète, ses votes à l’ONU se rapprochent graduellement de la position habituelle des BRICS.
 

Tant qu’il sera dominé par le gauchisme, le discours anticapitaliste, loin de constituer une entrave à la transitio imperiorum oligarchique, en sera le meilleur garant idéologique. Dans le « pire » des cas – qui pourrait bien, du point de vue de l’oligarchie, être le meilleur –, il peut susciter des émeutes « d’indignés » dont la violence créera un consensus politique massif en faveur du durcissement de « l’appareil anti-terroriste », et d’un glissement rapide vers le fascisme, et… de faire l’éloge de la frugalité écolo !

http://www.lapenseelibre.org/article-le-gauchisme-garant-de-la-transitio-imperiorum-oligarchique-79791791.html

« Ifop juin 2011 : l’ouverture des frontières n’a eu que des conséquences négatives sur l’emploi (84 %), le niveau des salaires (78 %) et les déficits publics (73 %). 65 % se déclarent ouvertement favorables à une hausse des taxes douanières et ce, quelle que soit leur couleur politique ; 69 % à gauche, 72 % à droite, 69 % au Front national, 75 % à l’UMP ! »


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