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Commentaire de Mycroft

sur Le libéralisme, vous connaissez ?


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Mycroft 27 novembre 2012 18:42

Vous avez raison sur le fait que, dans la tête de beaucoup, le terme libéral est associé, à tord, aux néoconservateurs. Qui pratique plus une politique de magouille avérée qu’une politique libéral.

Tout simplement parce que le libéralisme n’a jamais été testé, et ne le sera jamais, car il nécessite qu’on puisse faire confiance aux individus. Ce qui n’est tout simplement pas possible. Les individus se comportent comme des clients de la sociétés, c’est à dire comme des gamins qui font des caprices, sans comprendre ce qu’est leurs intérêts.

Bien sur, on pourra me rétorquer que cet argument s’oppose aussi à la démocratie. Et ce sera faux. Car la démocratie, ce n’est pas la liberté. C’est l’absence de liberté des dirigeants qui doivent rendre des comptes. Car, dans une dictature ou dans une démocratie, les citoyens sont aussi contraint par les lois. La seule différence, c’est qu’en dictature, le dirigeant fais ce qu’il veut. En démocratie, il se doit de ne pas choquer le peuple. Sans pour autant, suivant les institutions, devoir faire de la démagogie, car un dirigeant peut avoir une marge de manœuvre lui permettant de faire des choses impopulaires (comme par exemple supprimer la peine de mort).

Le gros soucis de notre société vient effectivement d’un excès de liberté. Mais pas au niveau de l’ensemble des individus (car un tel concept n’aurait pas de sens). Il vient d’un excès de liberté de la part des possédants. La propriété est en effet une arme, une force. Tout pouvoir, si on vise l’équilibre, doit entrainer des devoir. Sinon, on se retrouve en situation ou ceux qui disposent du pouvoir peuvent et donc vont en abuser. Car la force est loin d’être limité à la seule violence physique. Tout pouvoir engendre un rapport de force et par conséquent

La grosse erreur (ou le mensonge pour les moins naïf d’entre eux) des libéraux est de ne pas comprendre que la liberté est un mot creux. Car au final, la liberté des un s’arrêtant là où commence celle des autres, il n’y a pas de système plus libre que d’autre, mais bien des système où la répartition de la liberté est plus égale que d’autres. En fin de compte, on ne peut pas discuter de liberté sans discuter de répartition des pouvoir. De TOUS les pouvoir, et le pouvoir économique est bien entendu l’un d’entre eux. Car au final, la liberté n’est autre que la possibilité d’exercer son pouvoir suivant sa volonté. Par définition, une personne qui dispose de peu de pouvoir n’est pas libre.

J’ajouterais que ce que le libéralisme a tendance à oublier, c’est qu’une société est bien plus que la sommes des personnes qui la compose. Car c’est justement un ensemble unifié par une motivation commune qui est seul capable de faire de grande chose. Que ça soit pharaon de l’Égypte ancienne à la « guerre froide » de l’occident et des USA, c’est systématiquement quand les gens pensaient à autre chose qu’à leur petite personne que l’humanité à fait des choses vraiment impressionnante, des choses digne d’elle. Et c’est au contraire dans les phase où les gens se sont massivement mis à penser à leur petite personne que les sociétés sont rentrées en phase de décadence. Souvent sous l’impulsion, là encore, de personne influentes. Cette idéologie de l’hédonisme, que les libéraux nous présentent comme naturel, est pourtant bien une idéologie. Car l’humain est capable de créer et de prospérer dans des systèmes bien différents. Il suffit de penser qu’à une époque, au Japon, des hommes préféraient s’ouvrir le ventre sans crier plutôt que de vivre avec l’idée d’avoir commis un impair en société pour se rendre compte que l’esprit humain est tout à fait capable de comprendre les notions tels que le sacrifice et la cause supérieur à la vie.

J’ajoute que les libéraux, qui semblent partir du principe « on a échoué à créer une société dirigiste, donc il faut arrêter d’essayer de la créer car c’est trop complexe » oublient le principe premier de l’évolution humaine et notamment de l’évolution scientifique : nous savons affronter la complexité et solutionner des problèmes de plus en plus complexes. c’est le principe de l’évolution.

SI les critiques qui sont faites dans ce post vous paraissent relever d’une méconnaissance du libéralisme, merci d’éclairer ma lanterne. Si possible autrement qu’en me renvoyant dans vos ouvrage, car c’est là une solution de facilité dans un débat, une façon de masquer le fait qu’on manque, en fin de compte, d’arguments.


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