@ Pierre Régnier,

Je vous réponds de mon profil personnel, si cela ne vous dérange pas. Tout d’abord excusez moi de vous avoir qualifiez de troll, j’ai parlé à l’emporte pièce, trop habitué au nombreux faux profils qui pullulent sur AV.

J’ai lu avec intérêts les différents textes, dont le votre, que vous m’avez recommandez. C’est un vaste sujet. Mais ô combien intéressant et d’actualité. N’étant pas particulièrement un religieux, je peux comprendre ce que vous dites. Ce qui m’intéresse davantage c’est la spiritualité. Et en ce sens, que l’on soit musulman, catholique, juif ou autres les religions sont pour moi « autant de chemin pour arriver à la même destination » (Gandhi). Même s’il est vrai que la violence des religions monothéistes doit être condamnée, il faut peut être aussi essayer de comprendre d’où vient cette violence. J’avais commencé il y a longtemps un livre de René Girard, que je n’ai malheureusement pas finis (il va falloir que je m’y remette), « La violence et le sacré », et l’auteur développait l’idée qu’à l’époque d’abraham, toutes les religions étaient polythéistes et sacrifiaient des êtres humains( certaines avec des rituels cannibales). L’histoire du père fondateur du judaïsme est celle de quelqu’un qui a imposé à sa tribu de ne jamais plus sacrifier un enfant ou un être humain au nom du Dieu unique, grande première dans l’histoire de l’humanité, enfin ce méfait était dénoncé. Je peux donc comprendre une certaine violence des religions monothéistes dans ce sens là. Combattre pour ce motif, en soit le jeu n’en vallait-il pas la chandelle ?

Après, il y a d’autres histoires qui sont venus se greffer à partir de là. L’opposition interne dans le judaïsme, avant la compilation de la Loi à Babylone, entre les Lévites (plutôt défenseur d’un Dieu unique... à la tribu, donc belliqueux envers les autres) et les Israélite qui pourfendaient l’idée des Lévites et militaient pour un dieu unique à l’humanité. Jérémie l’israélite en était le parfait exemple, il s’opposait aux sacrifices des premiers nés, en déclarant que jamais la Loi ne permettait cela. Puis ensuite, cette opposition a subsister. Jésus et les Pharisiens. Les Saducéens et les Pharisiens. Les séfarades de la fin du 19ème siècle, et les askhénazes. Les sionistes et les antisionistes (juifs bien sur). Au fond la violence résulte d’un combat d’idée. Les idées s’opposent et malheureusement elles sont en conflits. Certaines sont meilleures que d’autres, tout dépend de votre point de vue bien sur. Nétanyahou et Jacob Cohen sont typiques de ce conflit interne.

Voila pourquoi je parle du sionisme, ce n’est pas pour cacher un quelconque antisémitisme, comme vous semblez le penser, mais bien parce qu’il est un problème (même pour les juifs) qui doit être discuté.

A propos des autres religions, je comprend votre point de vue, mais une fois de plus, si les gens s’intéressaient moins à la religion et aux textes sacrés,et davantage à la spiritualité, les choses iraient un peu mieux.

Je ne comprend pas non plus votre attaque sur l’Islam. Car selon moi, vous amalgamez à la fois l’Islam radical qui est instrumentalisé par nos élites (financé et aidé hors de France ; pointé du doigt à l’intérieur de notre pays), et l’islam « tolérant ». Ce qui se passe en Syrie est un cas d’école de ce paradoxe. Il est vrai que si nous faisons tout pour favoriser un islam radical, en mettant hors jeu les défendeurs d’un islam modéré et tolérant, cela va devenir un problème, mais le problème est davantage la cause (l’instrumentalisation) que la conséquence (hausse de l’islam radical) si vous voulez le résoudre. Et la cause, c’est nos gouvernements. Sous influence sioniste quoi que l’on puisse en penser !

Bonne journée

Maurice