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Commentaire de njaisson

sur Chômage : Les statistiques cachées de Eurostat


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njaisson 12 janvier 2013 18:22

Un autre point intéressant dans les statistiques du chômage publiées par Eurostat est constitué par les méthodologies d’analyse statistiques qui ont été directement empruntées des organismes statistiques nationaux, au premier rang desquels l’INSEE, qui détachent leurs meilleurs éléments pour apprendre aux administrateurs novices comment calculer « scientifiquement » les chiffres du chômage de manière à maquiller la réalité. Eurostat n’a rien inventé, dans la mesure où ce sont les administrateurs nationaux qui leur ont appris à mentir de façon suffisamment élaborée pour que le grand public n’y voit que du feu. D’ailleurs le grand public sait à peine qu’Eurostat existe, sauf quand il s’agit de publier les chiffres du PIB, comme celui de la presse, qui font en général les gros titres de la presse nationale. Eurostat a par exemple dépenser des centaines de milliers d’euros pour apprendre aux nouveaux arrivants dans l’UE comment calculer les chiffres de la production nationale avec force « task forcé » et autres « missions au soleil » organisées dans le cadre de working groups avec les statisticiens nationaux ravis d’accueillir leurs homologues européens. C’est ainsi que se mettent en place les filières de recrutement, en fonction des appartenances politiques ou religieuses, chacun couvant sa petite mafia familiale qui saura bien vous renvoyer l’ascenseur si Eurostat se montre généreux dans le recrutement de fonctionnaires nationaux. On a vu ce qui s’est passé dix ans après avec la Grèce, lorsque le monde a découvert avec stupeur que ce pays était en fait ruiné, malgré la pluie de subventions et autres « Saab pour Grecs » offertes par la Commission européenne. Le plus incroyable est que ça passe comme une lettre à la poste. Les administrateurs européens ne sont jamais responsable de leurs actions devant le contribuable rebaptisé consommateur. Et pour cause, puisque seul le naïf pourrait imaginer un seul instant que les organismes européens sont financés par l’impôt. Quand on a accès à la manne bancaire créée ex-nihilo on se sent pousser des ailes qui vous arrachent à l’attraction du plancher des vaches. Il est donc bien normal qu’Eurostat s’autorise des fantaisies dans ses chiffres publiés dans des rapports dorés sur tranche, dans la mesure où il est payé par les banques pour produire des chiffres qui correspondent aux résultats attendus par les banques. Par exemple, celles-ci attendent qu’’Eurostat démontre que la situation économique commence à s’améliorer dans les pays du Sud en fonction des théories cycliques selon lesquelles la reprise doit nécessairement suivre une période de compression budgétaire. D’ailleurs M. Draghi a devancé Eurostat en expliquant que les exportations des pays du Sud vers les pays du Nord étaient reparties dans la bonne direction, ce qui devrait nécessairement se répercuter sous la forme d’une baisse du chômage.


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