Je voudrais vérifier les données de cette expérience citée.
Si l’homme fait trois fois le tour de l’arbre -comme on lui a appris- avant d’ouvrir le pot (tant qu’il n’a pas vu le singe faire plus court) c’est tout de même parce qu’il est à ce moment là enfant et très obéissant.
On dit à un gosse qu’il ne doit pas accéder au pot de bonbons sans demander la permission.
et bien sans voir un singe faire plus court, il va souvent à se servir directement (après bien des méditations)
Oui, il y a obéissance mais elle est consécutive à un biais de terreur abandonnique qui exige du parent terroriste des procédés marqués.
Quand la terreur diminue, quand l’enfant sait qu’il peut être récupéré par un grand-père laxiste, il n’y a plus obéissance.
Il y a des terreurs très facile à installer, par exemple celle du feu et même celle de l’électricité pourtant invisible parce qu’à chaque désobéissance, Ouille !
Mais il y a une montagne de terreurs plus difficiles à installer, la terreur des tabous. Et là, l’individu observe les autres pour vérifier si eux aussi évitent de passer sous une échelle, de croiser un chat noir ou de faire l’école buissonnière.
Les animaux n’ont pas de rites. Ils sont pragmatiques.
L’homme, aussi bien le Sioux que le chrétien de 1600, sont ritualistes.
Tous les rites sont par nature non rationnels.
L’homme exécute des rites appris, inculqués, par peur et il s’agit assez purement d’une peur superstitieuse.
La superstition est inconnue des bestioles.
L’imagination de l’homme le conduit aussi bien à se fantasmer surpuissant (au moins à voler comme un aigle, à nager comme un poisson, à avoir la force d’un éléphant, à frapper comme la foudre, à être solide comme la pierre, à être invisible comme le vent) et à force d’imaginer, de projeter et d’introjecter, il passe au métaphysique.
Quand il cesse de grandir, vers 20 ans, il convient qu’il ne peut accéder à la surpuissance mais il reste à croire qu’il peut exister d’autres entités surpuissantes.
Alors il a peur d’elles.
Alors il obéit aux rites et procédures.
(Pour autant qu’il voie les autres en faire autant, pour autant que les transgresseurs subissent la torture sous ses yeux).
[J’écrirais « mesclum »]