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Commentaire de Pierre Régnier

sur Le nouveau pape devra supprimer la pire des croyances


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Pierre Régnier Pierre Régnier 14 février 2013 20:24


@ teotl

 

J’ai très souvent « focalisé sur l’islam ». Beaucoup plus, même, que sur le christianisme. Mais l’islam est très difficilement réformable (s’il l’est, ce dont je doute) alors que le christianisme peut facilement rejeter, une fois pour toutes et très officiellement, la croyance selon laquelle même les pires appels à massacrer sont bien de Dieu quand ils lui sont attribués dans la Bible.

 

Il lui suffit de mettre de la cohérence dans son adhésion aux enseignements de Jésus rapportés dans les Evangiles. Il lui suffit de cesser de trahir Jésus. Il lui suffit de choisir - enfin ! - entre ses deux positions manifestement incompatibles plutôt que de s’entêter à les croire conciliables (voire complémentaires !) parce que sacralisées et dogmatisées depuis presque 2000 ans.

 

Dans Riposte Laïque, que je lis quotidiennement, il y avait ce matin un article de Huineng, qui dit ceci :

 

"Je ne crois pas que cela soit l’âge qui ait rendu Benoit XVI aussi affaibli et malade, mais plutôt la tristesse et le chagrin de voir autant de chrétiens massacrés ( Nigeria, Irak, Pakistan, Somalie, Egypte, Soudan etc…) par des hordes de sauvages fous d’Allah et de ne pas pouvoir trouver de solution pour arrêter leur extermination génocidaire."

 

Je crois que Huineng a seulement « presque » raison : le plus moralement épuisant, pour Benoît XVI, est peut-être qu’il a fini par prendre conscience que ce fut une grave erreur d’avoir consacré sa vie à la défense obstinée du dogmatisme le plus indéfendable de son Eglise, celui qui maintient, contre le simple bon sens, que les pires appels à maltraiter, tuer, massacrer massivement… qui sont attribués à Dieu depuis trois millénaires dans les textes sacralisés  étaient bien de Dieu.

 

On ne peut pas, sous prétexte que l’on croit "les voies de Dieu impénétrables", lui attribuer une volonté, fut-elle lointaine, de « bon génocide », puis déplorer que des croyants, fussent-t-ils d’une autre religion, croient que l’appel est toujours valable et le mettent en application.

 

Mais, pour l’heure, l’important n’est pas de deviner les vraies raisons de l’épuisement de Benoît XVI. Ce n’est pas non plus de l’accabler sous les reproches. L’important c’est que les catholiques exigent enfin le ferme et officiel rejet de la théologie criminogène par leur église. Rien, hormis l’entêtement dans un dogmatisme insensé, n’oblige celle-ci à croire cette théologie éternellement valable.



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