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Commentaire de Corinne Colas

sur Un vent de lucidité souffle sur le peuple sud-américain


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Corinne Colas Corinne Colas 22 février 2013 13:50

@ Astérix le bien nommé


Heureuse que vous ayez entendu ! Je viens parler d’une chose terrible : la répression quand on n’est pas d’accord avec les projets capitalistes, le désastre écologique aussi en cours mais c’est une réalité inconcevable pour les idéologues de service.


C’est là qu’on se rend compte que c’est toujours facile de nous balancer du Che, du Bolivar… eux se retourneraient dans leurs tombes, à l’instar de l’aïeul de ma belle-fille, considéré héros de la nation bolivienne, sa statue se trouvant d’ailleurs dans le palais présidentiel à La Paz.

 

En effet, ici ce ne sont plus des êtres faits de chair et de sang qui avaient des convictions, ce sont juste désormais des symboles brandis par des boutonneux attardés si ces derniers se refusent à accepter les contradictions d’un monde complexe… y compris en Amérique latine.

Puisque certains ont du mal à entendre la parole des premiers concernés, j’ai choisi un vieil article bien gentil, ménageant la chèvre et le chou et uniquement à propos de ce qui s’est passé pour Yucumo ! 2012, c’était rebelote pourtant... :

 La Bolivie d’Evo Morales entre progrès et désenchantement


Quelques extraits choisis pour les moinsseurs :

"il est fort imprudent de prendre au pied de la lettre les déclarations anticapitalistes d’Evo Morales ou d’autres représentants de son gouvernement

 

Beaucoup de militants et d’observateurs romantiques européens ou nord-américains – mais aussi nombre d’idéologues indigénistes latino-américains – tendent à penser qu’être « indien » est une identité transparente, univoque et non problématique.

L’indigène en tant que sujet collectif homogène est une construction abstraite basée sur une forme d’« essentialisme stratégique ».

  

Quant aux « contradictions au sein du peuple », elle sont manifestes. Les secteurs paysans-indigènes originaires des hautes terres andines, et les cocaleros en particulier, sont largement favorables au « tout-développement » accéléré et à la modernité marchande 


« Le gouvernement d’Evo Morales n’incarne pas l’alternative civilisationnelle inouïe fantasmée par certains »

 

Au niveau de l’exécution, l’État bolivien est rarement à la hauteur de ses objectifs déclarés. 

 

« Depuis le sommet de Cochabamba, en avril 2010, la Bolivie avait assumé un rôle d’avant-garde, au moins sur le plan rhétorique, dans la représentation du point de vue et des intérêts des pays du Sud dans la lutte contre le changement climatique et pour la protection de l’environnement. Le président Evo Morales est lui-même souvent perçu à l’extérieur de son pays comme l’incarnation de la défense de la « Pachamama », la Terre-mère vue par les peuples indigènes comme une entité vivante et sacrée.

Le conflit du TIPNIS et la violence policière déchaînée contre les protestataires déstabilise cette image et suscite les réactions les plus contradictoires au sein de la gauche latino-américaine et du mouvement écologiste international. Une dirigeante indigène guarani accuse Evo Morales d’être une « contremaître des multinationales », entre autres brésiliennes et espagnoles, qui souhaitent exploiter les richesses de l’Amazonie bolivienne.

 

La répression n’arrange pas les choses. En Bolivie elle tend à engendrer un niveau d’indignation morale extrêmement redoutable en termes de mobilisation. Il y a une certaine « économie morale » des secteurs populaires, pour parler comme l’historien britannique Edward P. Thompson, qui ne tolère tout simplement pas qu’un gouvernement indigène réprime des indigènes."

 


Conclusion de ma part :

Sans hésiter un Morales est préférable à un Goni, homme de paille des USA. Quand bien même Morales dit parfois des choses idiotes (comme réclamer la coca dans les biberons), il y a, c’est incontestable, des choses très positives à son actif (retraites etc.).

Néanmoins, quelle déception... !

 

 


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