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Commentaire de Corinne Colas

sur Un vent de lucidité souffle sur le peuple sud-américain


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Corinne Colas Corinne Colas 22 février 2013 14:12

Si le sort des Boliviens intéresse vraiment, lire ceci pour mieux comprendre la complexité des enjeux (à noter qu’à l’époque de l’article cité, c’en était fini soi-disant mais Morales qui sait jouer au chat et à la souris, n’en avait pas fini en réalité et avec le choix d’interlocuteurs acquis à sa cause... on nous faire croire aujourd’hui que le projet entériné a été « négocié ») :


 http://echogeo.revues.org/12972


un extrait :

« Pour le comprendre il faut rappeler que la route qui devait traverser le parc naturel et le territoire indigène opposait, à l’échelle locale, deux camps autour de deux modèles de développement. Le Tipnis est un lieu de fortes tensions. D’un côté, entre 7 000 et 12 000 indigènes natifs5, regroupés en 64 communautés de trois ethnies différentes – les Moxeño-Trinitarios, les T’simanes et les Yuracarés se partagent la majeure partie du parc. De l’autre côté vivent sur le même espace, mais en périphérie, quelques 15 000 colons qui se partagent 125 000 hectares (voir la zone de colonisation en arêtes de poisson sur l’illustration 2). Indiens quechuas venus de l’Altiplano à partir de 1983, ils sont descendus du Chaparé voisin, la zone de production de coca située sur les piémonts andins, pour profiter des terres libres du Tipnis. La tension est évidente entre ces colonisateurs, cultivateurs de coca, et les populations originaires, souvent sédentarisées, qui font de l’agriculture tout en utilisant aussi les ressources de la forêt (bois, gibier etc.). Les relations, quand elles existent, sont assez dissymétriques entre les deux groupes, en faveur des colons6. Pour garantir leur mode de vie, et devant la menace d’une progression du front pionnier cocalero, une ligne rouge à ne pas franchir avait été définie en 1994 (voir illustration 3). En 2009, Evo Morales a conforté la TCO (terres communautaires d’origine) créée en 1997, en concédant un titre plein et collectif de propriété sur un peu plus de 1 million d’hectares aux Indiens du Tipnis (Zibechi, 2011b ; Rojas Lizarazú, 2011 ; Robinson, Mckean, et Silva, 2000 ; Ortiz Echazú, 2011). »


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