« Exemple dans une ville d’Espagne depuis 30 ans à Marinaleda
Qu’est-ce que cela à voir avec
le chavisme et son pendant : le néopopulisme tant idolâtré dans l’article et les
commentaires ?
Son maire a dit clairement où l’inspiration a été puisée : le Che, Ghandi et l’anarchisme andalou. Et concrètement, il y a bien mise en pratique d’une certaine idée générale !
L’Andalousie, c’est la terre où l’anarcho-syndicalisme a trouvé le plus grand écho. Cette philosophie a
encore de beaux restes.
Faisons simple puisque Wiqui fait la synthèse assez correctement :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarcho-syndicalisme
« Dans ce courant de philosophie
politique il
n’y a pas de centralisme économique ou politique (contrairement au collectivisme marxiste) car la forme de
l’organisation est libre (associationnisme, fédéralisme...) et elle ne dépasse pas la volonté des
individus (car possibilité de révocation des mandatés). De plus, pour les
anarcho-syndicalistes, leur idéologie n’est absolument pas synonyme de désordre
social ou d’anomie mais au contraire d’ordre social absolu
grâce notamment au collectivisme anti-capitaliste »
et très important :
« Pour ses partisans, l’anarcho-syndicalisme et/ou l’anarchisme est donc organisé et structuré.
En d’autres termes, le militant anarchosyndicaliste
pose le syndicat comme forme
d’organisation des travailleurs, et refuse le principe de parti, d’association ou
de regroupement corporatiste. Le syndicat est alors la structure qui permet
aux classes opprimées de s’organiser à
la base et de mener la lutte selon les choix des individus regroupés en
collectifs et non selon des directives hiérarchiques données par un bureau politique (en d’autre termes, du bas vers le haut et non du haut vers le bas).
La flamme que l’on peut croire éteinte, renaît régulièrement à travers certaines prises de position : les Indignés espagnols ou Sanchez Gordillo, le robin des bois andalou et aussi maire de Marinaleda… L’auto-gestion du village (même si elle n’est pas totale en vérité à cause des subventions), en est d’ailleurs un exemple et cette phrase permet de comprendre le terreau :
« Ici, nous avons fait les changements depuis le bas, avec le SAT, syndicat de travailleurs d’Andalousie, anciennement SOC, syndicat fondé en 76, juste après Franco, et avec la CUT, collectif unitaire de travailleurs, parti anticapitaliste »
Le chavisme, c’est un militaire à la belle faconde et la tête
d’un pouvoir centralisé, c’est-à-dire que cela va au contraire du haut vers le
bas.
« l’autonomie
du mouvement syndical est un poison contre-révolutionnaire » dixit Chavez !!!!!!!
Des têtes de pioche (sic), soit donc des gens de gauche
insensibles à la propagande, se contentent d’observer les faits, surtout si on leur sort les violons pour
vanter l’autoritarisme et surtout un vieux modèle de société : le
développement à la mode capitaliste ou soviétique, soit un même productivisme en
réalité, ennemi de l’écologie et des peuples.
Lire quelqu’un qu’on ne peut accuser d’impérialisme :Venezuela :
révolution ou spectacle ? Une critique anarchiste du gouvernement
bolivarie DE RAFAEL
UZCÁTEGUI (SPARTACUS)
http://divergences.be/spip.php?article2583
« Rafael Uzcategui a
voulu écrire ce livre parce qu’il s’est rendu compte qu’au fil des années
s’était constitué dans la gauche internationale un courant qui défend le régime
de Chavez, en le présentant comme la voie du socialisme du XXIe siècle.
Mais pour la population qui vit au Venezuela, c’est un autre écho. »
Commentaire dédié à la mémoire de ceux qui sont morts pour défendre la
vraie liberté, celle de penser par soi-même pour s’autogérer. L’expérience
andalouse fut extraordinaire et s’est si bien propagée que des staliniens jusqu’à
la gauche chrétienne bon teint gouvernée par les banquiers catalans dont
grand-papa de ?, tout le monde a pensé que son éradication était une
nécessité.
Les enfants et petits-enfants n’oublient pas...