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Commentaire de nisco

sur La future organisation mondiale de l'environnement et l'eau


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nisco (---.---.250.129) 13 février 2007 12:32

Cher Thierry,

Je ne serai pas aussi pessimiste, car si la privatisation de l’eau peut être détournée à des fins totalement mercantiles par de grands (c’est un euphémisme) groupes internationaux, elle peut tout aussi apporter de très bons résultats si les privés en charge de l’exploitation, la vente et la gestion de cette ressource, n’ont pas que des intérêts économiques.

Un des grands enjeux des prochaines années sera effectivement l’eau, tant en terme de quantité à disposition pour le plus grand nombre qu’en terme de qualité. Ne pas faire prendre conscience de cela aux populations est donc très dangereux. Les individus doivent prendre conscience de ce que représente une eau de qualité et en quantité suffisante en terme techniques, de gestion et de renouvellement. Trop de personnes de par le monde, et c’est tout à fait normal, considèrent l’eau au même titre que l’air et la terre c’est à dire une ressource infinie ou du moins facilement renouvellable. Il est nécessaire de percevoir touts les efforts nécessaire pour faire d’une eau qui tombe du ciel en une eau qui peut être bue sans aucun soucis sanitaire. Dans une société monétarisé, il est évident qu’il faut amener les gens à payer l’eau au juste prix et donc en faire un bien de consommation qui, pour en assurer une distribution sur le long terme, doit être géré de manière privé car n’étant plus un simple « service public ».

De nombreux exemples à travers le monde montrent qu’il est possible de concilier une approche purement économique (privatisation de la distribution de l’eau) et une approche plus communautaire. La gestion revient, dans ces cas, à un organisme privé, qui doit donc s’auto-financer, qui a des intérêts locaux, c’est à dire qu’il est formé uniquement de ressortissants de la localité, de la région. Ils ne peuvent donc que prendre des décision en accord avec les réalités locales et qui visent nécessairement une pérennité.

Il ne faut donc pas rejeter en bloc la privatisation mais bien les conglomérats qui n’ont plus aucune dimension humaine et donc plus que des intérêts économiques. On le voit très bien de nos jours avec la ficilité avec laquelles ces grands groupes se « désengagent » d’un système de gestion qui s’avère non-rentable. La question de l’échelle est très importante dans la mise en place d’un secteur privé. L’action doit rester locale même si les intérêts et la problématique sont globaux.

Nisco


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