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Commentaire de JL

sur L'absolutisme du droit de propriété du Code civil est d'abord et avant tout un acquis politique révolutionnaire


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Francis, agnotologue JL 23 mars 2013 10:12

Bonjour Athénaïs Saint Privat,

pour votre première intervention sur Agoravox, vous avez placé la barre très haut.

Je dois dire que ce texte que j’ai trouvé convainquant, mérite une lecture approfondie, chose que je ne ferai pas, vu que je ne suis pas un professionnel du Droit. 

Simplement, je reviendrai sur cette première remarque que vous écrivez : " La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. ’’

La question qui se pose c’est : ’’ Quelles lois, quels règlements ? ’’

Il me parait évident qu’aujourd’hui, les grandes fortunes, par leurs excès liés notamment à leur tendance naturelle à s’accroître sans fin, font plus de mal que de bien. Je citerai Frédéric Lordon : « Ce n’est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse »

La propriété qui aujourd’hui est le plus manifestement en de mauvaises mains c’est le pouvoir de créer l’argent. Pourtant :

- "c’est l’État qui confère sa valeur à la monnaie par le seul fait qu’il exige le paiement des taxes et impôt dans la devise de son choix" ! (Bernard Lietaer),
- "L’argent est basé sur la capacité à produire de la population laquelle capacité appartient à la population. " (Louis Even)

Les banquiers, par le crédit, l’endettement et l’usure nous volent les possibilités qu’offre cette capacité à produire. Les banquiers censés être des passeurs d’avenir, sont en fait, des voleurs d’avenir puisqu’ils se l’aménagent pour eux et seulement eux.

Et j’ajouterai ceci : « La dette neutralise le temps, matière première de tout changement politique ou social  » Par Agnès Rousseaux (6 septembre 2012). Extrait : : ’’Emprunt, crédit, créanciers, débiteurs, déficits, remboursement, taux d’endettement, « pacte budgétaire »… La dette est partout, elle a envahi nos vies. Or la dette n’est pas seulement économique, elle est avant tout une construction politique. Elle n’est pas une conséquence malheureuse de la crise : elle est au cœur du projet néolibéral et permet de renforcer le contrôle des individus et des sociétés. « Le remboursement de la dette, c’est une appropriation du temps. Et le temps, c’est la vie », nous explique le sociologue et philosophe Maurizio Lazzarato (La Fabrique de l’homme endetté). Entretien.

Oui, il est temps de déposséder les prédateurs de ce qu’ils nous ont volé.


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