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Commentaire de Hermes

sur Le “pouvoir”, les “crises”, la communication paradoxale et « L'effort pour rendre l'autre fou »


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Hermes Hermes 1er avril 2013 23:45

Bonjour, et désolé pour le commentaire tardif, je ne suis pas scotché au web.

Je trouve ce sujet d’une importance primordiale. Tout commence dans l’éducation : si je te fais du mal (en te punissant, en te battant, etc...), c’est pour ton bien !
L’éducation consistant alors à couper l’être en devenir de sa compréhension immédiate, en créant une séparation non résoluble dans sa perception. Ensuite il y a soumisssion.

Mais il ne s’agit pas que d’une dissonnance seulement cognitive mais aussi émotionnelle : celà ne fonctionne que parce que l’enfant est seulement connecté à l’amour (émotion « pure », ou adhésion totale), en sorte qu’il ne peut pas mettre en doute l’adulte. Celà perturbe définitivement l’accès à cet amour de l’autre et donc de soi (ou vice-versa).

Et aussi intelligent soit-il, il lui manquera toujours ensuite une solidité suffisante à la base de sa pensée pour qu’elle soit autonome. Il sera donc soumis à un système de pensée et à un ordre social (celà inclut aussi les pensées et les comportements en opposition).

 Mais si l’être en devenir n’a pas été détruit, il conserve en lui-même un enregistrement diffus de cette contradiction initiale sous une forme qui lui est propre et dans laquelle se mélangent la perception des faits extérieurs et celle qu’il a de son propre fonctionnement.

Le travail sur la présence permet de mettre en évidence que cet enregistrement diffus sous-jacent est toujours présent et à tout moment à l’action à l’âge adulte. Plus on est présent à soi-même, plus il perd de sa force. Progressivement il se révèle avec plus de précision, comme un mécanisme intégrant à la fois le fonctionnement particulier énergétique de l’individu et l’élément de mémoire contradictoire, dans tous les plans d’énergie de l’individu (instinctif, moteur, émotionnel, intellectuel), et qu’il l’empêche de se réveiller complètement.

La reconnaissance, au moment présent, dans le corps (et pas seulement intellectuellement) permet de réintégrer dans la présence l’unité primordiale de l’être, dabord par instants, puis avec de plus en plus de continuité.

En ce sens la connaissance de soi, non pas analytique ni explicative, mais comme chemin de connexion avec soi-même dans le présent, est un acte libérateur qui menace tout ordre existant, car celà permet à l’être humain de sortir de la sphère des soumissions hypnotiques.

C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle les messages de libération qui vont dans ce sens ont été transformés en religions, car celà permet de récupérer la compréhension et l’intégration de soi vers la soumission !

Mais par chance, le présent est toujours là, c’est la seule réalité, le reste n’est qu’illusion (que ce soit espoir, peur, nostalgie ou regret) et il est toujours possible de réintégrer le présent, à tout moment.

Joy !


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