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Commentaire de Loup Rebel

sur Roberto Saviano : « c'est l'argent de la drogue qui sauve les banques »


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Loup Rebel Loup Rebel 21 avril 2013 12:45

Cher Pilou Camomille, ça m’ennuie de vous contrarier, mais mon activité professionnelle m’a conduit à une certaine expertise dans ce domaine.

La cocaïne est un alcaloïde extrait de la coca.
Psychotrope, elle est un puissant stimulant du système nerveux central.

Pourquoi sa consommation est-elle addictive ?

La cocaïne a des effets nooanaleptiques majeurs similaires à ceux des amphétamines, notamment à ceux de la méthamphétamine. C’est un stimulant.
Elle agit sur le système nerveux central, en bloquant la recapture des monoamines dans l’espace synaptique.
Son effet est attribué au fait qu’elle bloque la recapture de la dopamine et entraîne donc une augmentation de la concentration du neurotransmetteur dans diverses régions du cerveau notamment le nucleus accumbens. Elle bloque aussi le transport de la sérotonine et de la noradrénaline (ces mécanismes ne sont toutefois pas considérés comme appartenant aux effets psychostimulants).
Elle constitue également un vasoconstricteur périphérique. Elle est classifiée comme stupéfiant par la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 de l’ONU. Illégale dans tous les pays, elle est cependant dépénalisée dans quelques pays comme la République tchèque et le Portugal.

Les relations du consommateur (acheteur) avec son fournisseur relève de mécanismes psychologiques qui semblent vous échapper. Elles s’apparentent — un degré au-dessus — aux méthodes utilisées par les racketteurs pour bâillonner leurs victimes... qui portent rarement plainte, sauf à prendre le risque du pire.

J’ai précisé « un degré au-dessus », car ici, oui, vous avez raison, le consommateur sait bien qu’il est complice du trafic et des criminels qui l’organisent. Ce qui ajoute à la pression psychologique qui lui impose le silence, « un degré au-dessus » du silence observé par la victime de racket.

D’où le débat sur la pénalisation ou non de la consommation.
La dépénalisation va dans le sens d’un encouragement à la dénonciation par le consommateur qui souhaite sortir de son addiction.
La pénalisation enferme le consommateur qui se sait condamné s’il cherche à sortir de son addiction en SE dénonçant.

Fort heureusement, les soignants sont protégés par le secret professionnel. Mais cela implique le revers de la médaille : la non-dénonciation des fournisseurs. Ces derniers nous considèrent comme leurs ennemis, puisque nous les privons des clients/consommateurs soignés ; nous leur volons des parts de marché...

Alors si, malheureusement, c’est la guerre, comme vous le dites, une guerre menée par la force publique... et les soignants. Alors que d’habitude, c’est aux militaires qu’il incombe de faire la guerre.

La puissance financière des narcotrafiquants est telle qu’aujourd’hui les États abdiquent. Marc Chinal n’a pas tort de dénoncer la civilisation de la monnaie. Les gangsters de la finance et les criminels du narcotrafic sont les deux têtes d’un même monstre.

Voir aussi cet autre billet qui dénonce les abus des banques : L’argent dette, un système de blanchiment de fausse monnaie 100% légal.


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