• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Emile Mourey

sur Bibracte, capitale gauloise


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Emile Mourey Emile Mourey 15 février 2007 11:01

@ Demian West

Votre discours sur la méthode ne manque pas d’arguments, j’en conviens, mais ce que vous ignorez - tout simplement parce que vous ne pouvez pas le savoir - c’est qu’il existe dans notre beau pays une Nomenklatura dans le domaine de l’archéologie. A la tête de cette Nomenklatura se trouvent le Collège de France, la Direction du Patrimoine du ministère de la Culture et le Centre archéologique européen du mont Beuvray. Le point sensible de cette organisation est l’opération « mont Beuvray » montée sous la présidence de François Mitterrand. En fait, le principal argument des archéologues du mont Beuvray est de dire que le débat est clos, ce qui leur permet de se retrancher derrière l’autorité de l’ancien président de la République qui aurait officialisé le site et qui, évidemment, ne porte aucune responsabilité dans cette affaire.

Compte tenu par ailleurs que ces hauts responsables sont soutenus par un actuel ministre de la Culture qu’il est très difficile d’informer, ou qui ne cherche pas vraiment à s’informer, il n’y a pas d’autres solutions que de mettre les puissants qui nous gouvernent face à leurs silences et à leurs contradictions.

Cette histoire de la Gaule est d’un très grand intérêt. Il faut l’enlever à ceux qui l’accaparent et la redonner à l’ensemble du peuple français, que ses membres soient issus de vieille souche ou de souche plus récente.

Il existe dans le milieu des archéologues une grande insatisfaction. Des jeunes archéologues se sentent brimés par des a priori qui n’ont aucun sens, par exemple - pour n’en citer que quelques-uns - que les Gaulois ignoraient l’usage de la chaux et que tout ce qui est construit en pierre ne peut être que romain ou franc, qu’il ne peut exister de villes gauloises qui auraient précédé la petite et assez triste agglomération du mont Beuvray.

Aujourd’hui, mon souci n’est plus de penser à la méthode. Quand je vois d’illustres vestiges disparaître au fil du temps sur des sites prestigieux alors qu’on honore leur mémoire sur des sites erronés, je ne peux qu’en appeler à l’opinion.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès