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Commentaire de Onecinikiou

sur Que dîtes-vous de cela, M. Mélenchon ? Le principal syndicat britannique des transports demande le retrait du Royaume-Uni de l'UE


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Onecinikiou 21 mai 2013 11:34

Cher « Citoyen », le protectionnisme version FdG n’existe pas puisqu’il n’apparait nul part dans le programme présidentiel du candidat qui le représentait lors de la précédente élection. CQFD. Ne pas le comprendre ne peut être que le fruit d’un autisme aggravé.

Sur la monnaie vous ne démontrez rien. Que nous soyons en régime de change flottant ne change rien à notre affaire. Craindre comme vous semblez le suggérer qu’il pourrait y avoir une recrudescence d’attaques spéculatives contre le franc nouvellement recrée témoigne encore une fois que vous ne maitrisez en rien vos sujets, et surfez au passage sur un catastrophisme qui sied à merveille à nos Cassandres de l’oligarchie.

En effet, dans la mesure où la Banque de France remplierait de nouveau son rôle de prêteur en dernier ressort (avec le cas échéant une possibilité de prêter sans limite au Trésor), cela aura logiquement pour effet de tuer toutes velléités d’attaques spéculatives. Comme le prouve d’ailleurs magistralement les taux d’intérêts planchers historiques aux USA, au RU ou au Japon, qui s’inscrivent les uns les autres exactement dans le cadre précité.

D’autre part vous continuer de nier (ou alors de négliger) le caractère et le rôle éminemment structurant de la monnaie, typique du courant monétariste néolibéral (ce qui n’est pas le moindre de vos paradoxes), comme d’ailleurs de celui des pro-fédéralistes européen à la Mélenchon. Comme quoi tout se tient.

Or le premier de ses critères n’est-il pas précisément d’agir sur le taux de change, c’est à dire la parité monétaire entre les différentes devises afin d’ajuster (par une action sur les taux directeurs principalement) la valeur de la monnaie en cela qu’elle est chargée de refléter le plus fidèlement possible les capacités réelles de production de la zone sur laquelle elle s’applique ?

Nos illusionnistes ignorent également (ou feignent d’ignorer) certaines conditions objectives que doit nécessairement recouvrir ce que les économistes nomment une « zone monétaire optimale » (Mundell), conditions qui une fois atteintes permettent, en fonction du degré qualitatif de l’intégration monétaire, d’aggraver ou d’atténuer la probabilité de chocs asymétriques.

Or c’est seulement lorsque ces conditions sont remplies que l’on peut normalement envisager une monnaie unique chapeautant des économies convergentes et non plus disparates. Nous avons fait en Europe exactement l’inverse ! Croire que la crise, qui accentue dangereusement ces divergences qui préexistaient, va permettre par effet d’opportunité (et de surcroit en un laps de temps très court) de faire converger ces économies est purement déraisonnable. Ne pas le comprendre est là encore la démonstration d’un autisme au dernier degré.

Remarquons également que le catastrophisme ambiant qui entoure la sortie de l’euro - elle n’est d’ailleurs plus souhaitable de ce point de vue : elle est mécaniquement inéluctable - catastrophisme auquel vous participez allègrement de concert avec les agents de la ploutocratie bancaire, les spécialistes financiers et autres experts en service commandé. Aussi du fait de rapports alarmants et non moins intéressés de banques d’affaires qui ont tout intérêts, croient-elles, à que subsiste un tel « machin ».

Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes qui n’ont pas vu venir la crise, et pire, qui l’on suscité, par leurs délires d’accumulation à outrance (pulsion morbide dirait Max Weber), ou la spirale des dérèglements macro-économqiues induits par l’ouverture intégrale des frontières (occasionnant phénomène concomitant d’insuffisance structurelle de la demande puis recours massif au crédit et à l’endettement pour la compenser, et donc sauver la « croissance »), ce sont les mêmes donc qui sont à la racine de ses débordements et déviances, qui seraient aujourd’hui les plus en pointes pour proposer des stratégies de sortie de crise... ? Admirablement symbolisé par un Mélenchon formidable acteur trahi-comique qui vote pour la dérégulation intégrale des capitaux pour la déplorer quelques temps plus tard. Ubuesque !

Mais qui se moque-t-on ! Est-on suffisamment aliéné au discours de l’idéologie dominante pour donner invariablement prime à l’incompétence la plus crasse, ou au cynisme le plus abouti ? 

Les concepts gauche-droite sont des concepts surannés en environnement de dérégulation libre-échangiste et de mondialisation économique avancée. Encore une fois il n’y a pas de déclarations d’intention en amour, uniquement des preuves. De ce point de vue sachez bien qu’il n’y aura pas de social sans national, sauf à trahir et décevoir une fois de plus vos électeurs. Si le social est synonyme d’être de gauche, alors je suis - et le Front national est - infiniment plus de « gôche » que vous ne l’êtes et que ne le sera jamais notre petit transfuge socialiste pro-maastrichien anti-frontières.

Quant à vos anecdotes concernant les cadres du Front, si vous n’avez que ça dans votre besace c’est que vous êtes définitivement à poils... 

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