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Commentaire de Daniel Roux

sur Amiante : un déni de justice


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Daniel Roux Daniel Roux 23 mai 2013 09:16

La vérité est que les risques liés à l’amiante sont connus depuis 1906 date à laquelle Denis Auribault, inspecteur du travail, signale pour la première fois en France la forte mortalité des ouvriers exposés.

Mais la matière première n’était pas chère et irremplaçable. Du fait de ses applications multiples notamment dans l’armement et l’industrie lourde un arbitrage entre les bénéfices et la vie des travailleurs a été rendu en défaveur de ces derniers.

Il est vrai qu’à l’époque, la vie d’un prolétaire ne valait pas chère. C’est avec le même esprit de classe que la bourgeoisie triomphante sacrifiait le peuple et ses revendications de progrès sociaux sur les champs de bataille pendant la Grande Guerre puis la suivante.

C’est ce mépris (sous estimé) envers les ouvriers (la populace en général) de la classe dominante qui est la cause de ce déni de justice et de bien d’autres.

Toutes les institutions, tous les organismes dont le devoir était de lutter contre les maladies professionnelles ont reçu l’ordre de ne rien voir et de ne rien faire.

Une commission uniquement composée de membre du lobby de l’amiante a même été mis en place pour éteindre toute contestation scientifique.

Il n’est donc pas surprenant que l’état français, c’est à dire la classe dominante, fidèle à ses habitudes, organise l’immunité des responsables et sacrifie les victimes.

C’est exactement les mêmes processus et les mêmes recettes qui sont utilisés pour dissimuler les risques mortels liés à l’industrie nucléaire même après Tchernobyl et Fukushima.

 


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