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Commentaire de

sur Banlieue : classe chômeuse, classe dangereuse


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(---.---.219.42) 29 mars 2006 20:06

TF1 et le Figaro donnent la parole à ceux que la Pravda française appelle pudiquement « les casseurs ». A lire sans modération pour bien s’imprégner de l’état d’esprit des « chances pour la France » que les pédagogues veulent nous imposer pour sauver nos retraites. Le ridicule ne tue pas ? Dommage !

« Les immigrés ne sont pas là pour être épiciers ou exploités. On veut choisir notre avenir », explique Ramms 16 ans lycéen noir du 20° arrondissement de Paris. Son ami Stéphane, venu du Blanc-Mesnil (Seine-St-Denis), se présente d’emblée comme un Antillais : « entre nous, on s’appelle les galériens, les fauchés, les frères de merde. »« Demandez-leur la solution pour un petit rebeu qui est musulman et qui habite la banlieue », lance un troisième garçon d’origine maghrébine.

« Sarko pensait être débarrassé de nous, mais on revient. Le CPE, on sait pas bien ce que c’est, mais quand on casse, on se fait remarquer », renchérit un peu plus loin Rachid, 15 ans, qui vient de Mantes-la-Jolie (Yvelines) Il fait partie de deux bandes d’une centaine de casseurs encagoulés, avec des foulards palestiniens sur le nez, certains armés de barres de fer, qui ont déferlé boulevard de l’Hôpital (XIIIe), en début de manifestation.

« On est là pour niquer les keufs, en souvenir des »princes« qui sont morts dans un transfo. Les manifestants sont plus riches que nous, y a pas de mal à leur piquer deux-trois phones », explique Jean-Baptiste, 16 ans, Français de parents congolais, de Sarcelles.

Mourad, 16 ans, et Abdoulaye, 17 ans, ont poussé dans le béton de la cité Verlaine de La Courneuve. Hier, ils ont rejoint la manifestation parisienne pour la première fois depuis le début de la contestation anti-CPE. Pour eux, c’est l’occasion de se « faire du fric, vite ». ...

« Ça va être chaud », lancent-ils. En face, certains connaissent à peine la capitale et hésitent, mais les leaders ont réponse à tout : « Notre Paris, c’est les manifestants. » Une géographie de voleurs, qui suit ses cibles qui défilent sans regarder autour. « C’est clair qu’on y va pour dépouiller », avoue Mourad. On attaque dès le début, on prend tout ce qu’on peut. » Ils frappent « pour bloquer les cris, supprimer le signal d’alarme ». Faire peur pour abolir la résistance, paralyser victimes et entourage, leur spécialité. ...

Seuls, Mourad et ses copains se font transparents, se sentent minables. Mais en bande, ils ne connaissent plus de limite et s’en prennent aux « faibles » qu’ils méprisent soudain....Il s’est exonéré des règles depuis bien trop longtemps pour s’émouvoir. Lui qui bouscule sa mère et la « renvoie dans sa cuisine » lorsqu’elle tente de le retenir. Il vit chez lui comme à l’hôtel, profite du lit et du couvert, mais ne touche pas un sou de ses parents. Il se débrouille seul et vit de rapines. Voler lui apporte du superflu, un look de flambeur, de l’équipement audiovisuel digne d’un stand d’exposition.

Même les grands frères n’osent plus s’interposer. « On est pire qu’eux et ils le savent », dit Mourad fièrement. C’est une génération de caïds qui ne veut pas attendre, qui conquiert sa place dans le crime, tout de suite. Cet essaim de gamins armés de poings américains, de bombes de gaz, parfois de couteaux, semble d’autant plus inquiétant qu’on sent ces garçons pris dans une logique suicidaire. [NDRL : la même logique qui pousse à mourir et à tuer pour la gloire d’Allah ?]


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