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Commentaire de Jean-Philippe

sur Le jour d'après


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Jean-Philippe 18 juin 2013 09:44

Bonjour,

Karol, c’est une bonne question.
Non, le « jour d’après » n’est pas encore passé. Un effondrement socio économique, ça ne passe pas inaperçu.
Mais hélas, oui, notre rendez-vous avec un tel effondrement est aujourd’hui quasi inéluctable.
En fait, les conditions permettant un fonctionnement normal de notre système socio économique n’existent plus depuis plusieurs années, et en particulier depuis l’année 2008, qui a vu s’achever un rallye du prix du baril de pétrole, passant d’environ 20 dollars le baril en 2002 à environ 100 dollars en 2008. Or, le pétrole est un intrans très important dans nos économies.
Parallèlement, c’est l’ensemble des énergies et matières premières qui deviennent plus difficiles d’accès, donc plus chères, et dissuadent la consommation, et donc la croissance économique.
Or, nos fonctionnements sont étroitement dépendants de la croissance économique. Par exemple, sans croissance, le chômage monte inéluctablement.
Aujourd’hui, les conditions pour que l’économie mondiale fonctionne ne sont plus réunies.
Elle fonctionne pourtant encore. Ceci par inertie, d’une part, et par bricolage, d’autre part.
Depuis les années 1970, le bricolage usuel a consisté à financer la relance par les états au moyen de l’emprunt, c’est à dire ré-injecter de l’épargne dans le fonctionnement. Mais ce moyen est arrivé à saturation en 2008, la totalité de l’épargne disponible ne suffisant plus à financer l’énorme besoin de financement de la relance par les états.
Depuis, la création monétaire à pris le relais, on joue donc sur les aspects psychologiques liés à la monnaie pour prolonger le fonctionnement, ce qui n’est pas sans risque.
Car pendant ce temps, l’écart entre notre « train de vie » et la réalité physique (disponibilité en matières premières et énergies) s’accroit ... Et même la confiance dans les outils monétaires a une limite que nous finirons par croiser inéluctablement.
Nous sommes donc engagés dans une fuite en avant d’envergure internationale, commencée il y a une trentaine d’années, et dont nous franchissons les étapes ultimes.
Y consacrant toute notre énergie, au propre comme au figuré.
Après nous ... A défaut de déluge, un retour à la réalité qui risque de faire grincer des dents.


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