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Commentaire de HORCHANI Salah

sur Pour soutenir Amina, la première femme prisonnière d'opinion du contre-Printemps tunisien !


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HORCHANI Salah HORCHANI Salah 2 août 2013 00:36

TUNISIE. La justice ordonne la remise en liberté de la Femen Amina

La jeune femme reste inculpée pour avoir peint le mot « Femen » sur le muret d’un cimetière.

Amina Sbouï, militante tunisienne du groupe seins nus Femen détenue depuis la mi-mai, a été remise en liberté jeudi 1 août dans l’attente d’un procès, une affaire devenue un symbole pour les détracteurs des islamistes au pouvoir en Tunisie.

La jeune fille est sortie en fin d’après-midi de la prison pour femmes près de Sousse (140 km au Sud de Tunis) et son comité de soutien a diffusé une photo d’elle faisant le V le la victoire après sa libération.

« Elle est en famille, j’espère qu’elle sera sécurisée au maximum », a déclaré l’un de ses conseils, Ghazi Mrabet. Amina a été menacée par le passé par la mouvance islamiste radicale.

Quelques heures plus tôt, la justice avait décidé de la libérer la jeune femme dans l’attente de son procès pour profanation de sépulture. 

C’est une grande surprise, la chambre d’accusation de Sousse a ordonné la remise en liberté« , a déclaré l’un des avocats d’Amina, Me Halim Meddeb.

Plusieurs demandes avaient été rejetées par le passé.

Amina, 18 ans, reste inculpée pour avoir peint le mot »Femen« sur le muret d’un cimetière de Kairouan (150 km au sud de Tunis) dans le but de dénoncer un rassemblement d’un mouvement salafiste interdit par les autorités. La profanation est passible de deux ans de prison ferme en Tunisie.

La justice avait cependant déjà abandonné ces dernières semaines des poursuites pour outrage à des gardiennes de prison et atteinte à la pudeur. 

C’est un soulagement, cela prouve qu’une partie de la justice tunisienne au moins est indépendante », a réagi un autre avocat de la jeune militante, Me Ghazi Mrabet.

La mère d’Amina, que la jeune fille a accusée de l’avoir séquestré après la publication des photos dénudées, a aussi exprimé sa joie. « Je suis heureuse, je vais tenir enfin ma fille entre mes bras, la justice a montré qu’elle était indépendante », a-t-elle dit.

Le placement en détention d’Amina avait déclenché un vaste mouvement de solidarité en Tunisie comme à l’étranger, ONG, opposants et militants des droits de l’Homme voyant dans son arrestation une preuve du puritanisme que les islamistes d’Ennahda, qui dirigent le gouvernement, veulent imposer à la Tunisie. Trois militantes Femen européennes avaient en outre été incarcérées en Tunisie pendant plusieurs semaines pour avoir mené une action seins nus à Tunis pour soutenir la jeune femme.

Lycéenne de 18 ans, Amina Sbouï plus connue sous le pseudonyme d’Amina Tyler, était emprisonnée à la prison de Sousse. Elle s’était rendue le 19 mai à Kairouan pour protester contre un rassemblement, interdit, du groupe salafiste jihadiste Ansar Asharia. Elle avait été arrêtée après avoir peint sur un muret près d’un cimetière « Femen » puis placée en détention pour le port prohibé d’une bombe lacrymogène, selon ses avocats.

La jeune femme avait auparavant fait scandale dans le pays en mars, en publiant sur internet des photos d’elle sein nus à la manière de Femen, entraînant des menaces d’islamistes à son encontre et une vague internationale de soutien à son cas.

Source :

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130801.OBS1927/tunisie-la-justice-ordonne-la-remise-en-liberte-de-amina.html


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