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Commentaire de njama

sur Le Ramadan au Maghreb : entre oppression sociale et prescription religieuse


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njama njama 2 août 2013 02:32

@ l’auteur
En introduisant votre article sur la « prescription » religieuse, puis en poursuivant quelques lignes plus bas en évoquant « l’obligation » religieuse, ne répondez-vous pas vous-même à cette question de la nature et de la causalité de cette oppression sociale ?

Une prescription n’est jamais plus qu’un conseil il me semble. Ce qui est du reste valable qu’il s’agisse de la Bible (AT et NT) ou du Coran. L’histoire nous démontre les mêmes égarements d’excès, de zèle, ... quelle que soit la religion, bien plus imputable aux hommes (aux clercs devrais-je dire), « eux-mêmes » qu’aux Ecritures. Le pharisaïsme est doctrine, mais aussi piété ostentatoire, l’hypocrisie en religion.

Régis Blachère, éminent orientaliste à qui l’on doit une excellente traduction du Coran en français, écrivait en 1980 :
« celle-ci (la Sunna - litt. »coutume ancestrale et consacrée« smiley, au cours de l’élaboration de la Loi islamique, a joué le rôle du Talmud par rapport au Pentateuque », et dans le même ouvrage (Le Coran Que sais-je ? PUF) pointait quelques extrapolations faites par l’exégèse en matière d’amplifications de ce à quoi invite seulement le Coran. Ainsi, par exemple, la Charia fixe à 5 le nombre de prières quotidiennes, alors que nulle part le Coran ne déclare formellement le nombre des prières canoniques. Tout au plus, il y en aurait 2 , « aux extrémités du jour » - sans précisions d’horloger suisse -, ou 3 ? les autres, salât nocturnes, étant surérogatoires). Donc, une « vers l’aube », une au crépuscule du soir, et une au cours de la nuit (S. XI/114, et XVII/78-79).
Le nombre de 5 prières a été défini sur la base de Hadîths, particulièrement sur la compilation de Al Bukhari (810-870) et non sur le Coran lui-même.

« Allah veut pour vous de l’aise, et ne veut point de gêne ».(S II/181-185)

Très fraternellement


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