Bonjour Fergus,
J’ai une théorie. Il s’est créé un contexte particulier dans ces années d’avant-guerre qui a donné un vivier de chansons. Et ce contexte ne s’est pas reproduit après le traumatisme national de l’Occupation et le traumatisme universel des chambres à gaz. A part, dans les années 50 avec des gens comme Brel, Brassens, Ferré, Vian, Gainsbourg, Barbara et quelques autres. Une nouvelle parenthèse qui n’a pas duré. Depuis ce traumatisme, on surveille son langage. Comme une auto censure que Mai 1968 a en partie fait sauter. Mais, il faut voir la chape de plomb - révélatrice du malaise - qui a précédé cet évènement...
Ce fut une période de quasi insouciance. Ray Ventura enregistre en 1938 « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? ». Ray Ventura dont la seule crainte est...d’attraper la scarlatine ! Finalement, il l’attrape « comme tout le monde » à la fin de cette chanson.
Le Front populaire aussi a suscité un espoir. Montéhus chante « vas-y Léon » et Trenet chante joyeusement « boum », ce qui est presque « Blum »...