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Commentaire de Grogro

sur Ségolène Royal sur TF1 à l'aise dans la démocratie participative


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Grogro (---.---.99.52) 20 février 2007 17:37

Bof, Royal, comme les autres, n’a rien à proposer si ce n’est des détails dans l’application d’une stratégie définie ailleurs. C’était bien vu, dans l’article de jeudi dernier :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19287

Le programme Royal couronne une stratégie générale de vide politique Tout compte fait, les « cent points » de Ségolène Royal et son discours sur le « pacte présidentiel » ne semblent guère avoir suscité de véritable polémique, malgré l’accélération théorique de la campagne présidentielle. Pour Nicolas Sarkozy, c’est « le retour aux années Jospin », « l’assistanat », « l’égalitarisme » et « le nivellement ». Rien de bien méchant. François Bayrou fait de la surenchère européenne, mais Ségolène Royal a comme lui fortement défendu le « oui » au référendum de mai 2005. Marie-George Buffet réclame « une autre politique », mais José Bové estime que le programme de Ségolène Royal « va dans le bon sens ». Quant à Dominique Voynet, son souci actuel semble être celui des signatures. Ce qui peut frapper, dans l’ensemble, c’est une certaine absence de divergences politiques vraiment profondes à l’intérieur d’un large spectre qui va de l’UMP aux altermondialistes. Que faut-il en déduire ? Peut-être, tout simplement, que de nos jours la véritable politique ne se fait plus au sein des partis, ni au Parlement, ni même au gouvernement. Mais dans ce cas, que doivent faire les citoyens ?

(...)

De quoi s’agit-il, plus précisément ? On découvre un salaire minimum autour de 80 euros mensuels dans les meilleures zones industrielles de la Chine et trois fois moins en Inde, 130 euros au Brésil, 160 euros en Colombie, 220 euros en Argentine et, dans l’Europe de l’Est : 32 euros mensuels en Russie, 33 en Moldavie, moins de 60 en Ukraine, moins de 100 en Bulgarie et en Serbie, 115 en Roumanie, 205 en Slovaquie, etc. Il existe également des pays où un salaire minimum n’est pas vraiment identifiable.

C’est donc un véritable système économique, social et politique de fait, conduit directement par les grands holdings financiers et les multinationales, qui s’est déjà mis en place à l’échelle mondiale. En face de cette gouvernance de facto bien opérationnelle et active, les gouvernements « officiels » ne jouent qu’un rôle d’administrateurs de la précarité croissante de la population. Pour le reste, ils exécutent la politique que leur impose la grande finance. C’est pourquoi il ne saurait y avoir, dans ce début de siècle, de programmes politiques vraiment différents, et pourquoi la « politique unique » s’impose partout.

Dans un tel contexte, les partis dits « de gouvernement » ne peuvent pratiquer que le vide politique. C’est ce que reflètent les programmes de la campagne électorale en cours. Et c’est de cette logique d’asservissement qu’il est très urgent de sortir, mais aucun candidat ne le propose.


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