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Commentaire de Bruce Baron

sur Les Verts : ennemis du peuple et de la nation ?


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Bruce Baron Bruce Baron 24 octobre 2013 22:57

L’écologie politique est mouvante. Les Verts, dans leur forme actuelle, se doivent de « coller » au PS pour exister car ils ont opté pour une ligne réformiste depuis le milieu des années 90 et Dominique Voynet. Personnellement ça me désole, mais ils le font sans doute à cause du mode de scrtin injuste qui règne en France (vivement la proportionnelle).
Je regrette l’époque où, quand j’étais ado, les Verts étaient différents des Verts d’aujourd’hui. Lorsqu’Antoine Waechter était à la tête des Verts, la ligne était pure, indépendante et sans compromis : « ni de droite ni de gauche ». Certes les Verts étaient sociologiquement plus à gauche qu’à droite, mais leur ligne fondamentaliste a prévalu et leur stratégie d’autonomie a payé. C’était le temps du « romantisme écologiste ».
Aux municipales et aux européennes de 1989, la France était le théâtre d’une percée des Verts assez spectaculaire, puisqu’ils pesaient alors plus de 10%. Curieusement la configuration politique ressemblait à celle d’aujourd’hui : Le PS était aux commandes et s’enfonçait dans une impopularité qui allait croissante.
Mais comme les Verts n’étaient en rien mêlés au gouvernement, ils captaient alors une partie du vote protestataire : Les électeurs voulant marquer leur refus de la caste politique dominante et de « la bande des quatre » (comme disait Le Pen pour qualifier le PS, le RPR, l’UDF et le PC) avaient alors une alternative au vote FN : le vote pour les Verts. Et c’est la grande différence avec aujourd’hui.
Il y a 2 semaines, le Nouvel Obs donnait le FN à 24% pour les européennes de l’an prochain.
De 1989 à 1992, dans les intentions de vote, le FN et les Verts étaient plus ou moins tous les deux à égalité à 12% chacun. La poire était coupée en deux : Les électeurs voulant marquer leur rejet et leur ras le bol, mais que le caractère extrémiste du FN rebutait, avaient la possibilité de voter pour un parti nouveau, qui ne se compromettait pas et qui œuvrait à l’avenir de la planète : Les Verts.
Bref, la vie politique à cette époque était plus saine, plus oxygénée.
J’aurais aimé que les Verts reviennent à cette tendance de leurs début, légèrement de gauche mais sans compromissions, avec l’écologie, le développement durable, la nature et les animaux comme objectifs numéros un à défendre.


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