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Commentaire de kimbabig

sur L'Islande aide ses citoyens, pas les banques


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kimbabig 4 décembre 2013 23:00

Eh oui, Démosthène,

C’est ça l’europe : tous les pouvoirs aux financiers ! Si tu n’as pas encore compris, c’est que t’es vraiment pas fini...

 

Asservir les nations pour servir les banquiers, c’est ça le but de l’unification européenne, et ce depuis le début.


Aurais-tu oublié, Démosthène, toi qui traite l’auteur de médiacrate, tous ces discours débiles et grossièrement mensongers que les médias répètent en boucle, et que tu reprends parfois tel un docile petit mouton de panurge  : "Il faut que l’europe avance« , »Sortir de l’euro serait la catastrophe« , « il faut sauver l’euro », »Il n’y a pas d’alternative« , »la solution c’est plus d’europe". Ce sont ces discours qui ont servi à justifier le traitrise de Lisbonne,  le MES et le TSCG.

http://www.monde-diplomatique.fr/mav/129/ROBERT/49143

 

C’est au prétexte de « sauver » cette union monétaire de merde que le MES et le TSCG furent signés. Il s’en rappelle plus Démosthène ? Dixit J-M Ayrault : « Dire non au TSCG, c’est vouloir la sortie de l’euro », avec derrière le chant des pleureuses européistes pour augurer des pires catastrophes en cas de sortie de l’euro.

 

Alors que la sortie de l’euro, c’est 2 millions de chômeurs en moins, 5% de croissance et plus aucun déficit.

 

Bien évidemment, quand on parle de l’Islande, petit pays qui se permet de mettre en avant sa souveraineté et qui préfère se préoccuper de ses 300 000 habitants que de rembourser les rapaces de la finance, forcément les européistes, ça les emmerde...

 

Parce que si l’Islande a pu envoyer paître les banquiers, c’est parce qu’elle a refusé (et refuse toujours http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-islande-renonce-a-poursuivre-ses-132053) d’entrer dans leur machine à détruire les peuples, la justice sociale et la démocratie.

 

C’est ça l’europe : pousser les peuples à la ruine.

 

D’abord on leur retire leurs défenses douanières dans la guerre économique, avec le marché commun qui ouvre les frontières et établit des normes communes.

 

Puis on dépouille les nations de tout contrôle sur leur monnaie, avec l’union monétaire calée sur la monnaie la plus forte du lot, avec obligation pour les états de se financer auprès des banques privées.

 

Et ce qui devait arriver arriva : les pays les moins compétitifs de la zone euro, ceux pour lesquels l’euro était le plus inadapté, ont vu leur économie décliner. Au début ils ont masqué la catastrophe avec de l’endettement ou des bulles spéculatives (comme l’immobilier en Espagne). Et ils s’endettèrent, s’endettèrent... Puis lorsque la crise est arrivée (par les banques justement), ce fut l’effondrement en cascade.

 

Puis on invente le MES, idée géniale qui consiste à puiser chez ceux que l’europe n’a pas encore coulé de quoi payer les créanciers de ceux qu’elle a déjà coulé, et que, histoire de les enfoncer encore plus, l’europe va contraindre à des mesures d’austérité encore plus impitoyables en échange de l’intervention du MES.

 

Magnifique, l’europe : les Grecs crèvent la dalle dans un pays qui a rétrogradé dans le Tiers-Monde, et nous Français, par exemple, allons devoir participer au remboursement des financiers qui leur ont prêté du fric ! (chose qui ne serait pas arrivée si les Grecs avaient gardé et dévalué leur drachme)

http://www.greekcrisis.fr/

http://www.express.be/business/fr/economy/allo-leurope-des-enfants-grecs-et-espagnols-crevent-de-faim/189363.htm

 

Le MES, doté de la capacité de puiser sans limites dans le budget d’un pays membre (d’euro).

http://www.theorie-du-tout.fr/2012/02/mecanisme-europeen-de-stabilite-mes.html

 

Le MES, ou la nouvelle recette de l’europe pour faire couler les uns après les autres les pays qui ont le malheur d’être en zone euro.

 

Tous ? Non, pas tous, il y en a un dont la Cour Constitutionnelle a dit « ya, aber » avec un slip blindé (pas d’augmentation de la participation Allemande au MES sans vote du parlement Allemand).

 

Au fait, n’est-ce-pas toi, Démosthène, qui disais au début de l’année que « l’Allemagne allait beaucoup changer dans les mois à venir » ? Oh que non, il n’ont pas changé, presque les mêmes qu’il a un siècle :  

http://www.mondialisation.ca/la-grande-coalition-allemande-un-gouvernement-dausterite-sociale-et-de-militarisme/5359854

« Le SPD et le CDU/CSU ont clairement fait savoir qu’ils voulaient poursuivre et intensifier les brutales mesures d’austérité non seulement en Allemagne mais à travers toute l’Europe. »

 

« le CDU/CSU et le SPD veulent élargir l’UE en tant qu’alliance militaire sous la direction de l’Allemagne »

 

« l’Allemagne doit « contribuer à façonner l’ordre mondial » (vu leur très médiocre contribution dans ce domaine au début du siècle dernier, ils feraient mieux de continuer de la mettre en veilleuse).

 

Il est vrai que la France s’était déjà plus ou moins contrainte à recourir à l’emprunt aux banques privées avec intérêt par la loi de 1973, loi Giscard (autre « grand européen »).

 

Mais je suppose, Démosthène, que tu connais la différence de taille entre cette loi de 1973 et l’article 123 du traité de Lisbonne (celui qui oblige les pays de la zone euro à se financer auprès des banques privées).

 

La différence, c’est que la loi de 1973 pouvait très bien être abrogée par une nouvelle majorité parlementaire (il aurait suffit qu’il manque quelques voix à un gros partis et qu’il fasse alliance avec un petit parti qui l’exige), ou par un référendum national. Et il n’aurait pas été bien compliqué d’obtenir une majorité au plan national pour cela, à partir du moment ou le sujet devenait connu du grand public.

 

Alors que l’article 123 du Traité de Lisbonne ne peut être modifié qu’avec l’accord unanime des pays membres. Autrement dit tu peux toujours attendre. Sinon, c’est l’article 50 pour la sortie.

 

Alors oui, il y a une alternative. La France doit quitter l’union européenne si elle veut une alternative. Ce n’est qu’hors de l’union européenne que la France pourra mener à bien la politique qui convient à son peuple, qu’elle pourra reprendre le contrôle de sa monnaie et se libérer de dettes odieuses envers les financiers. Notre pays n’a rien à faire dans cette union.


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