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Commentaire de César Castique

sur Du 11 septembre à la Syrie* : Pourquoi, malgré les « preuves », les gens refusent-ils de voir la « vérité » ?


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César Castique César Castique 8 janvier 2014 18:57

« Je précise que je mets à l’écart de mon raisonnement tous les gens qui - par manque réel de temps, de moyens ou de volonté - ne s’informent pas ou s’informent involontairement mal. »


Je pense, pour ma part, que l’expression « manque de volonté » est mal choisie et que « manque d’intérêt » serait beaucoup plus approprié. Manque d’intérêt par rapport à d’autres facettes de l’existence - les timbres-poste, les bons vins, le modélisme, la philosophie, le cinéma, les coléoptères, la photographie, le sport, j’en passe et des centaines - ou encore manque d’intérêt par carence d’informations fiables et crédibles. C’est mon cas.

Il ne faut pas croire qu’il y a des méchants qui mentent, truquent, falsifient et trompent leurs contemporains, en face de Bons qui sont à la fois les adorateurs et les serviteurs zélés de la Vérité vraie.

En réalité, tout le monde triche, sollicite les faits, occulte, extrapole pour parvenir à des conclusions allant dans le « bon sens », cherche à conditionner. Le consommateur d’informations, lui, par nature (humaine) tend moins à s’informer, qu’à trouver la confirmation de ce qu’il pense a priori. Pour lui, un bon média, c’est celui qui publie, dit et/ou montre ce qu’il a envie de lire, d’entendre et/ou de voir.

Moi, je fais partie de cette minorité (prudente et je dirais peut-être expérimentée) qui dit ou pense systématiquement « Il faut attendre que ça se décante : les faits comptent infiniment moins que leurs conséquences ». 

C’est ce qui fait que j’ai littéralement « redécouvert » la Tunisie en janvier 2011, après plus de 20 ans d’indifférence absolue. Cela dit, une fois le processus « printanier » enclenché, je n’allais pas m’emballer pour un « printemps arabe », auquel je n’ai jamais cru - tant il correspondait peu à la mentalité des populations, ou leur identité, si l’on préfère.

Actuellement, j’observe la même indifférence à l’égard d’une idole des ados et des ados prolongés, le chavismo-bolivarisme vénézuélien. Les adulateurs de Maduro publient des articles dithyrambiques, les contempteurs du régime, des analyses apocalyptiques. On en est là.

Mais, je ne dirai surtout pas que la vérité se trouve entre les deux - on n’en sait rien - mais, à mon habitude, je conseille d’attendre que ça se décante sans se laisser influencer par les uns ou les autres, en se souvenant que le Venezuela à l’échelle de la planète et dans une perspective géopolitique, c’est quelque chose de tout à fait négligeable. 

Et s’il y a une chose qui fausse autant les perspectives que l’antipathie, c’est la sympathie. D’où l’impérieuse nécessité de se protéger de l’une comme de l’autre, si l’ôn cherche vraiment à comprendre quelque chose au monde qui bouge.

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