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Commentaire de jantiff

sur La publicité et le citoyen


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jantiff (---.---.213.8) 27 février 2007 14:48

Vous rapportez cette affirmation édifiante que je ne peux m’empêcher de commenter :

« La publicité est un art comme un autre. » ...

Ouch !

Un art comme un autre ? Alors, à quand du Picasso ou du Klint sur les parois des abribus ? A quand une bagatelle de Beethoven, une invention de Bach entre chaque émission TV ? Quel repos serait-ce !

... « C’est tout de même le consommateur qui décide au final. »

Il décide — ou croit décider — de son achat ou non. Il ne décide pas d’être agressé à tout bout de champ par des messages à la forme certes souvent ingénieuse, parfois remarquable en elle-même, mais dont le fond est toujours le même : achète-moi !!

Quel « art » donc n’a d’autre but que faire vendre ? A la limite la publicité est art au sens étymologique de savoir-faire, et au sens bâtard ou elle détourne les arts, dans un but de propagande marchande : si l’art « rend visible », la pub rend vendable.

Finalement « il ne faudrait pas déresponsabiliser le citoyen lambda ».

A quel point est-on actif face à la publicité ? On y cède ou on y résiste, au mieux on l’ignore (difficile)...

> Il existe également des magazines d’information qui apportent aux consommateurs attentifs des données techniques et comparatives.

Oui ! Une démarche de consommation plus active et rationelle est alors possible, lorsque toutefois ces magazines ne sont pas eux-mêmes une forme de publicité pour une classe de produits d’utilité douteuse (est-il besoin d’exemples ?)

A y réfléchir, avons-nous besoin de plus ? Ou faut-t-il que la Main du Marché choisisse pour nous les produits les plus visibles, les plus aguicheurs, faute de temps pour penser, quitte à y dépenser des fortunes y compris en terme de pollution ?

Plus loin,

> Des pub [sic] nous invitent tout de même à aller au spectacle, à nous cultiver plus généralement.

Mais elles nous rappellent aussi que l’art se vend, avec toutes les dérives que cela implique. Certes, l’annonce d’un spectacle payant dans le cadre de la vie culturelle locale est difficile à blâmer, quoique d’aucuns vont jusqu’à affirmer que « l’art sera vivant quand le dernier artiste sera mort ».


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