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Commentaire de soi même

sur Toujours à propos de « Compte à Rebours », de Alan Weisman


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soi même 7 février 2014 14:41
on s’insère dans cette activité d’ensemble.
Étouffer l’égocentrisme est la base de la vie supérieure.
Car celui qui l’annihile vit d’une existence éternelle.
Nous sommes immortels
dans la mesure où nous étouffons en nous
ce qui est personnel, ce qui est en nous mortel.
Tel est le sens véritable de la formule :
« Ce qui ne meurt pas avant qu’il ne meure, meurt complètement quand il meurt. »
C’est-à-dire :
celui qui ne fait pas mourir en lui l’être personnel durant sa vie
n’a point part à la vie universelle, qui est immortelle ;
il n’a jamais vécu, il n’a jamais eu de véritable existence.
Il est quatre sphères de l’activité humaine
dans lesquelles l’homme s’adonne pleinement à l’esprit
en tuant toute vie personnelle :
la connaissance,
l’art,
la religion,
et l’abandon plein d’amour à une personnalité en esprit.
Celui qui ne vit pas au moins dans l’une de ces sphères n’a aucune vie.
Par la connaissance, on s’adonne à l’univers dans la pensée.
Par l’art, on s’y adonne dans la vision,
Par la religion, dans le cœur.

Par l’amour, la somme de toutes nos forces spirituelles s’adonne à quelque chose

qui nous apparaît comme un être de prix dans l’univers.
La connaissance est la forme la plus spirituelle du don de soi à l’univers,
l’amour, sa forme la plus belle.
Car l’amour est une véritable lumière céleste dans la vie de tous les jours.
Le pieux amour, vraiment spirituel ennoblit notre existence
jusqu’en nos fibres les plus secrètes.
Il élève tout ce qui vit en nous.
Cet amour pieux et pur fait de toute la vie de l’âme
quelque chose qui s’apparente à l’esprit universel.
Aimer dans ce sens élevé, c’est porter le souffle de la vie divine
là où l’on ne trouve la plupart du temps
que l’égoïsme le plus détestable et la passion méprisable.
Il faut connaître un peu ce qu’est la sainteté de l’amour
pour pouvoir parler de piété.
Si l’homme s’est dégagé de ses limites propres
pour vivre dans l’une des quatre sphères,
s’il s’est uni à la vie divine de l’Idée,
alors s’épanouit ce qui vivait comme un germe en sa poitrine :
l’union avec l’esprit ;
et là est sa véritable
destination
 :
« Qui vit en esprit, vit librement ».
Car il s’est libéré de toute condition subalterne.
Rien ne le contraint,
sinon ce dont il accepte volontiers la contrainte,
parce qu’il y reconnaît le bien suprême.
Que la vérité en toi devienne vie !
Perds-toi toi-même pour te retrouver en l’esprit universel

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