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Commentaire de Electric

sur La vérité sur Christophe Colomb


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Electric Electric 8 février 2014 22:21

Le XIII octobre 1492


"Formidable Dieu, louanges et remerciements pour vous, pour votre infinie bonté qui a guidé la route de nos navires.

Nous sommes à terre.

Je suis au sommet de mes vœux.

Le jour avant hier, quand deux heures avant minuit, j’ai vu la lumière déjà décrite, j’étais curieux à un degré excessif de ce qui allais se passer après. Je souhaitai veiller durant la nuit et je restais sur le pont. La majeure partie de l’équipage resta aussi sur le pont. Le ciel étais assez clair et la lumière argentée de la Lune éclairait avec une faible lueur la vaste surface de la mer qui semblait s’étendre infiniment devant nous. J’offrai une prière secrète aux cieux qu’il me soit accordé bientôt d’atteindre le pays tant espéré.


Tout à coup, deux heures après minuit un coup de canon fut tiré de la Pinta qui était toujours en avant étant le meilleur voilier. C’était le signe convenu pour être donné dès que la terre serait en vue. Bien que nous étions tous fort agréablement surpris par ce tir, une anxiété nous saisissait encore, de peur que ce ne soit encore une nouvelle tromperie.

La troisième heure du matin étirait la nuit et la lumière du jour commença à apparaître, quand nous vîmes dans le lointain une étroite bande grise qui pouvait être distinguée des vagues de l’océan le plus près que nous puissions aller vers elle.

Et quand à quatre heures du matin la lumière du soleil surmonta d’un éclat vif les bords des nuages, nous vîmes devant nous une côte à l’air éclatant tombant dans la mer, sans montagnes, couvertes d’arbres verts.

Notre joie ne connut alors aucune limite. Les marins tombèrent dans les bras les uns des autres. J’étais aussi Tellement transporté par le plaisir que j’étreignai le premier marin qui était debout près de moi. Certains ne savaient pas ce qu’ils devaient faire pour manifester leur joie. Ils escaladèrent le grand mât pour lancer à haute voix leurs jubilantes exultations dans l’air du matin clair. D’autres tirèrent de joie des coups de leur arquebuse et d’autres de la hauteur de leur joie faisant même des roulades le long de toute la longueur du pont.

Nous pouvons naviguer presque près de la côte. Les navires se déhalèrent trop et nous mouillons l’ancre à une distance de deux lancers de pierre de la terre et alors j’ordonnai à tout l’équipage de s’habiller avec leurs meilleurs vêtements et de revêtir leur uniforme complet. Cet ordre, ils y obéirent avec la meilleure volonté et plaisir.

Je m’habillai avec mon meilleur uniforme de parade et avec toutes mes décorations d’Amiral et de Vice Roy afin que je puisse prendre possession des plus proches terres découvertes solennellement et officiellement au nom de la Couronne d’Espagne. Quand tous furent apprêtés, je fis déployer le drapeau espagnol et mettre les canots à la mer et abaisser la passerelle.

Tous embarquèrent dans les canots exceptés quelques uns qui restèrent derrière comme gardes pour prendre soin des navires.

Je restai debout dans le canot avec le drapeau en main et alors donnais le signal pour le débarquement.

Doucement les quilles des canots poussèrent le gravier sablonneux de la plage et je bondis en premier rempli de joie et sautai sur la terre et comme le représentant de la Couronne Espagnole et dans le même temps comme Vice Roy pour moi

même et pour mes descendants, pris possession de la terre avec l’observance de toutes les formalités susmentionnées.

Don Pedro Guiterrez et les autres officiers de Haute Cour qui ont voyagé avec moi prirent part dans cette importante procédure comme témoins. Je nommai le pays San Salvador en mémoire de notre sauveur, comme nous avons été sauvés après un long voyage de terribles et imprévisibles incertitudes.

J’embrassai alors le sol qui a été depuis tant et tant d’années l’objet de mes convoitises et la plupart de mes compagnons suivirent mon exemple. Car eux aussi ont aspiré à notre grand désir qui au final nous fut gratifié. Aussitôt après plusieurs des marins s’approchèrent de moi et demandèrent mon pardon car ils m’avaient insulté et tourmenté par leur abattement et leur manque de courage durant notre voyage. J’étais prêt, dans ma grande joie, à leur pardonner. Pendant que tous mes compagnons m’offraient leurs hommages pour ma nomination de Vice Roy des Indes et juraient leur serment d’allégeance, nous remarquâmes à une pas si grande distance plusieurs natifs du pays. Notre curiosité fut tout à coup excitée et nous espérâmes avec la plus grande ardeur qu’ils voudraient s’approcher plus près. Nous eûmes peur que notre apparition indésirable ne puisse les rendre craintifs.

Mais nos peurs furent sans fondement, puisqu’ils ne parurent pas effrayés, au contraire ils s’approchèrent de nous innocemment et à une distance d’environ cinquante pas, ils s’arrêtèrent pendant qu’ils nous faisaient savoir leur surprise et s’interrogeaient par regards et gestes. Quelques uns s’en retournèrent et disparurent dans l’ombre des branches de palmes qui formaient une épaisse forêt pas très loin du rivage. Mais ils ne firent pas cela pour s’enfuir, car ils revinrent bientôt avec une grosse troupe d’autres natifs qui tous nous observaient avec une grande curiosité et semblèrent donner des signes d’infinie stupéfaction. Ils étaient de taille moyenne avec une peau rougeâtre, de longs cheveux noirs et plutôt de hautes pommettes. Ils étaient presque tous entièrement nus. Ils portaient des anneaux dans les oreilles et le nez, et leur chevelure étaient ornée de plumes. Leurs armes étaient des arcs et des flèches et certains avaient de longues lances. Quand ils virent que nous n’avions pas l’intention de leur faire mal, ils vinrent plus près d’une manière totalement amicale et comme nous leur présentions de petits coquillages et d’autres choses, ils furent très amicaux.

Mais ils semblaient très pauvres et le seul or que je vis était de toutes petits morceaux.« 

Ce texte est issu d’une traduction personnelle de l’original du journal de bord de Colomb. Le texte original est en anglais, Colomb ne voulant pas que quiconque puisse saisir le sens de ses pensées secrètes au cours de ce premier voyage.

Personne ne va me croire. C’est fait pour. En fin de commentaires sur un forum parmi des millions, ça va passer comme une fleur.

Et pourtant !



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