• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Olivez

sur Education civique selon Jacques Chirac


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Olivez (---.---.14.214) 3 avril 2006 14:50

Tant qu’à parler d’éducation civique, on pourrait aussi rappeller que la loi est bafouée tous les jours lorsque des étudiants empêchent d’autres étudiants d’aller suivre leurs cours. Ces blogages ne respectent ni la loi ni la constitution. Rien ne permet selon la loi à une majorité d’étudiants d’empêcher une minorité d’entre eux de bénéficier de ses droits les plus élémentaires. Sans compter le fait que ces « majorités » dont souvent définies par des méthodes peu démocratiques (combien de blocages ont été votés à bulletins secrets ?). Et même si ces votes avaient respecté les principes démocratiques de base, ils n’en resteraient pas moins illégaux. Car répétons le, aucune disposition légale ou constitutionnelle ne permet à un groupe de personnes de limiter arbitrairement les droits d’un autre groupe de personnes. Même chose pour les blocages de trains et de périphériques.

Quand De Robien veut débloquer les facs et lycées, on le traite de cinglé. Pourtant, il ne fait que demander à ce que la loi soit respectée.

Oui, bien sûr, la loi a bon dos. Ce que Chirac a fait est effectivement « border line » sur la loi sur l’égalité des chances. Mais c’était sa solution à lui pour sortir de la crise. En demandant à ce que les deux points ligigieux du CPE soient revus. Maintenant, au lieu de travailler sur le fond, à savoir, comment faire en sorte que le CPE équilibre bien les droits des jeunes salariés et le besoin de flexibilité pour les chefs d’entreprises, on revient sur des arguties juridiques ?

Autre observation sur ce que Chirac a fait : le CPE n’est qu’une des dispositions de la loi sur l’égalité des chances. En la promulgant, il permet aux autres dispositions d’entrer en vigueur, à l’exception du CPE. Pourquoi personne n’évoque ces dispositions ? Certaines méritent vraiment que l’on s’y attarde comme la création de zones franches dans les « banlieues difficiles » pour y favoriser l’emploi, et une autre - qui pourrait être contestée - sur la responsabilité parentale. Pourquoi dans ce pays le débat de fond ne peut-il pas avoir lieu ? Tout tourne autour de l’affrontement au point de devenir ridicule. On a va avoir droit à une mobilisation mardi 4 avril demandant quelque chose qui a été pratiquement déjà obtenu. Quel dialogue de sourds !

Alors, deux poids deux mesures ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès