• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de maldoror

sur La preuve que l'euro est le principal fléau de l'économie française


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

maldoror maldoror 26 mars 2014 16:09

Les faits parlent d’eux-mêmes et votre article bien documenté a très bien montré l’impasse économique où nous conduit un euro surévalué. Je rajouterai trois remarques à votre article, qui sont de l’ordre de l’économie politique, pour compléter la démonstration purement économique que vous avez parfaitement assurée.

Premièrement : toute monnaie doit être adossée à un pouvoir politique. Pourquoi ? Parce que la monnaie n’est pas neutre ; de tous temps, elle a été et elle est un outil politique des Etats ainsi qu’un outil de domination économique. Une monnaie trop forte pénalise les exportations, une monnaie trop faible se voit attaquée par les marchés (spéculation) et crée la montée de l’inflation. Or, l’euro est sur ce point une exception historique, c’est du jamais vu ! Il n’est pas géré par un pouvoir politique, mais par des technocrates de la BCE. Et, à supposer qu’un jour il y ait un pouvoir politique européen qui gère l’euro, comment sera-t-il possible de concilier, avec une monnaie commune, les intérêts contradictoires de pays aux structures de production différentes ?

Deuxièmement : quelle est la bonne parité par rapport au dollar ? Quand l’euro a été lancé, il y avait unanimité pour dire qu’un taux 1 euro = 1 dollar serait une magnifique victoire pour l’euro. Las, les yankees, eux, ont un pouvoir politique qui sait ce qu’il fait. Ils ont systématiquement fait baisser le dollar face à l’euro, pour accroître leur exportations en Europe. Aujourd’hui, on a un euro 35% à 40% plus cher que le dollar. Ce n’est pas viable, les dés sont pipés... On ne met pas 40% de handicap à un cheval de course !!!

Troisièmement : ce n’est que le début des ennuis pour l’euro. Poussant leur avantage en prétextant l’urgence ukrainienne, les USA ont clairement dit qu’ils voulaient accélérer / intensifier le round de négociation commerciale USA-Europe. L’enjeu ? Tuer le commerce inter-continental avec la Russie, nous inonder de malbouffe et de produits manufacturés à bas prix et asservir ainsi définitivement notre Continent.

En synthèse, l’Europe de la zone euro, avec un euro surévalué, se condamne elle-même à une récession permanente et à une déroute commerciale si le round commercial USA-Europe aboutit.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès