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Commentaire de Donquichuchote

sur Les religions : des armes de destruction massive


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Donquichuchote 14 avril 2014 19:42

Tout au long des siècles l’homme démontre jour après jour, seconde après seconde qu’il est capable de transformer tout nectar en mortel poison, toute pensée créatrice en appareil idéologique d’asservissement. L’utilisation des religions par l’homme ne déroge pas à la règle. Mais qui faut-il blâmer ? L’homme chainon terminal de l’animal à la prédation sans limite qui finit par dévorer ses propres chances de survie ou les religions qui unissent toute vie dans un tout ?
Tant que la vision des religions se cantonnera à une analyse de bréviaire des codes moraux observés et une analyse politico-socio-historique, qui n’ont d’intérêts « que » dans ces domaines, on ne peut rien comprendre au religieux. Il serait bon de faire le petit effort intellectuel de comprendre que les religions s’enracinent dans une métaphysique, au sens d’Aristote, c’est à dire ce qui est avant et au dessus de la physique. Ainsi dans la petite phrase citée :« Dieu est le seul être qui, pour régner, n’ait même pas besoin d’exister. », une lecture irréfléchie conduit à la conclusion que Dieu est un pur néant, or elle n’a absolument pas ce sens là : « ex-ister » c’est être littéralement hors de soi, ce qui logiquement ne peut être dit de Dieu puisqu’il faudrait qu’il soit, inconscient de lui même, à côté de lui même conscient... et ça c’est le propre de l’homme (le pourquoi et le comment en est expliqué dans le dogme de la chute pour qui veut bien comprendre que la pomme n’est qu’une métaphore).
Ainsi, si pour l’homme idolâtre des rites, une expression telle que « il y a longtemps que j’ai mis une croix la dessus ! » atteint sa finalité blasphématoire provocatrice, elle prend une toute autre teinture pour celui qui, en métaphysique, a quelque peu réfléchi : c’est l’homme renonçant à ce qu’il est et qui le transcende tout à la fois au profit du super prédateur qui de temps en temps ou pour certaines personnes renonce temporairement à cet état. Un bien triste sort.


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