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Commentaire de César Castique

sur La Russie du mauvais côté de l'Histoire


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César Castique César Castique 2 mai 2014 18:24

« Dirigeants, hommes d’affaires et chefs des médias occidentaux s’interrogent avec inquiétude sur la voie que suit la Russie contemporaine. »

 Plus qu’inquiets, je les vois exaspérés, parce que Poutine refuse, avec superbe, de se couler dans le moule de l’abject Nouvel Ordre Mondial. Et, à ce titre, il est peut-être notre ultime espoir.

« La tendance à créer une vaste union de peuples soumis à un pouvoir central découlait de l’organisation étatique russe préservée par la Révolution. »

 Personnellement, je rapproche cette remarque de ce que Gustave Le Bon* écrivait, en 1895, de l’héritage monarchique de la révolution française : 

« Rien assurément, si l’on ne s’en tient qu’aux apparences, n’est plus différent de l’ancien régime que celui créé par notre grande Révolution. En réalité pourtant, et sans s’en douter certes, elle n’a fait que continuer la tradition royale, en achevant l’œuvre de centralisation commencée par la monarchie depuis quelques siècles. Si Louis XIII et Louis XIV sortaient de leurs tombes pour juger l’œuvre de la Révolution, ils blâmeraient sans doute quelques-unes des violences qui ont accompagné sa réalisation, mais ils la considéreraient comme rigoureusement conforme à leurs traditions et à leur programme et reconnaîtraient qu’un ministre chargé par eux d’exécuter ce programme n’eût pas mieux réussi. Ils diraient que le moins révolutionnaire des gouvernements que la France a connus fut précisément celui de la Révolution. Ils constateraient, en outre, que, depuis un siècle, aucun des régimes divers qui se sont succédé en France n’a essayé de toucher à cette œuvre, tant elle est bien le fruit d’une évolution régulière, la continuation de l’idéal monarchique et l’expression du génie de la race.  »

 Et je me dis qu’à son tour, Vladimir Poutine est, lui aussi, dans la perpétuation de l’expression du génie de la race (russe, bien sûr).

On peut nier l’identité des peuples, comme font les universalistes, mais il y a toujours un moment où elle leur revient en retour dans la tronche smiley

* C’est aussi lui qui écrivait, en... 1918 (!) : « Les futures tentatives d’hégémonie industrielle de l’Allemagne seront aussi redoutables que son rêve d’hégémonie militaire. »


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