Bonjour, Gruni.
Résumé de cette élection : 1 vainqueur et un bataillon de battus.
Vainqueur, indiscutable : le FN qui pourra peut-être même former un groupe
avec les élus populistes britanniques et suédois.
Les vaincus :
Le PS, à juste titre lourdement sanctionné pour son autisme relativement aux
attentes des classes populaires, et son alignement sur la ligne droitière des
gouvernements précédents.
L’UMP, donnée à égalité avec le FN et qui termine à 5 points derrière !
Ce parti est clairement ce soir au bord de l’explosion. Quant à Copé, il semble
mort, plombé par ses magouilles avec ses amis de Bygmalion.
Nicolas Sarkozy qui, par le biais d’une tribune truffée d’aberrations, est
monté au créneau en endossant l’habit du sauveur, capable de permettre à l’UMP
d’arriver en tête. Le résultat de ce soir est pour lui un échec cinglant.
Le FdG qui, avec à peine plus de 6 %, est très loin de ses objectifs et subit
un échec douloureux dans son positionnement en faveur des classes populaires,
celles-ci ayant préféré le vote FN dans un rapport de 4 à 1 !
Les militants de l’abstention qui ont vu la participation augmenter de 2
points par rapport à 2009 malgré tous les appels au boycott.
Le point positif : il est clair que le séisme mondial que suscite ces
résultats, allié aux avancées significatives des populistes dans d’autres pays,
y compris l’arrivée des néo-nazis grecs à Strasbourg, va obliger les autorités
européennes à remettre en cause le fonctionnement de l’UE.
On dit que Hollande
va taper mardi du poing sur la table à Bruxelles. C’est bien le moins qu’il
puisse faire. Mais il faut aller au-delà et menacer clairement l’Europe d’une
sortie de la France pour mettre sur les rails un nouveau traité
constitutionnel et, dans cette attente, obtenir un assouplissement des règles budgétaires.